septembre 13, 2015

RABAT

نتيجة بحث الصور عن صورة من الرباط


Des parcs et des jardins, des ruelles ombragées bordées de résidences cossues… Difficile
d’imaginer, quand on connaît l’atmosphère paisible de Rabat, que la ville fut, durant
des siècles, un nid de pirates dont les raids semaient la terreur sur toutes les mers
du monde. Capitale administrative du Maroc, Rabat est aujourd’hui le symbole d’un
Etat moderne. Des kilomètres de remparts – l’enceinte des Almohades, élevée au XIIe
siècle, et la muraille des Andalous datée du XVIIe ­– entourent une ville où se mêlent
harmonieusement modernisme européen et traditions musulmanes. Symbolisé par la
célèbre Tour Hassan, le patrimoine culturel compte de beaux monuments et des musées
d’une grande qualité.

Construite au bord de l’estuaire du fleuve BouRegreg, Rabat offre des promenades
agréables sur le littoral atlantique. A la différence des autres villes impériales situées
dans l’intérieur du pays, Rabat est une ville calme et aérée. Il est vrai que si Rabat
demeure la capitale administrative et commerciale du Maroc, elle n’en fut jamais la
capitale économique. Laissant à sa voisine Casablanca le statut de capitale économique
et industrielle du Maroc, Rabat a pu grandir et se développer dans la mesure et la
sérénité. Loin des capitales du tiers monde, la ville a préféré l’ordre et la propreté à la
construction hâtive.

Depuis sa fondation en 1150 par les Almohades, Phéniciens, Carthaginois et Romains
s’y sont succédé. Elle connut son heure de gloire au XIIe siècle, lorsque sa Kasbah joua
un rôle stratégique dans la guerre contre les Espagnols. Le sultan Yacoub el Mansour
va alors faire de Rabat sa capitale et il entreprend par la suite la construction de la tour
Hassan.

Le XIIIe siècle marque le déclin de Rabat, lorsque la dynastie des Almoravides choisit Fès
comme capitale de son empire. Au XVIIe siècle, les musulmans chassés de l’Andalousie
pendant la "Reconquista" redonnèrent un essor à la ville par le commerce et l’artisanat.
Ils s’établirent également dans sa ville jumelle Salé et y développèrent un commerce
florissant. Malgré des dissensions épisodiques entre les habitants de ces deux villes,
en raison notamment des activités des corsaires basés à Salé et des représailles des
puissances européennes, Rabat et Salé réussirent, sous le règne de la dynastie Alaouite,
à s’organiser et à se développer, même si Rabat n’était qu’une petite ville de 25 000
habitants en 1912 lorsque Lyautey en fit la capitale politique et administrative du
protectorat français.


>b> A Voir

La Kasbah des Oudayas 

Cette impressionnante forteresse ­ datant du XIIème siècle­, abrite des jardins de style
andalou, un musée des arts marocains et des habitations. Elle domine l’embouchure du
fleuve Bouregreg, séparant Rabat et Salé. Le musée présente des costumes anciens, des
poteries ainsi que divers instruments originaires des toutes les régions du pays. Elle
abrite également un charmant café maure qui surplombe les rives du Bouregreg.

Le Mausolée Mohammed V 

Conçu par l’architecte vietnamien Vo Toan, le mausolée Mohammed V est une véritable
vitrine du savoir faire marocain. Sa construction fut achevée en 1971 après 10 ans de travaux auxquels collaborèrent 400 artisans parmi les meilleurs du pays. A l’intérieur, se trouve, au centre, le tombeau de Mohammed V et, à gauche, celui de Hassan II. Bâti en marbre blanc d’Italie, le mausolée est coiffé d’un toit pyramidal recouvert de tuiles vertes. Le sarcophage royal d’onyx blanc pakistanais repose sous une coupole faite d’acajou et de cèdre du Liban doré à la feuille.

La Tour Hassan 

Le mausolée Mohammed V s’élève sur l’immense esplanade où se dresse la tour Hassan,
symbole de Rabat. Ce minaret jamais terminé aurait du être non seulement la plus
grande mosquée, mais aussi le plus grand édifice religieux du monde. Cette tour est issue
du grand rêve inachevé de Yacoub El­Mansour. Il voulait faire de Rabat la capitale de son
empire qui, au XIIe siècle, s’étendait de la Tunisie à l’Espagne.

La Médina 

D’une superficie d’environ 50 hectares, la médina permet de s’y repérer et de s’y
déplacer sans prendre le risque de s’égarer. Trois rues principales traversent la médina :
une rue parallèle au mur des Andalous, la rue Souika qui devient rue du Souk Sebbate, et
à ses deux extrémités deux voies perpendiculaires, la rue Sidi Fatah vers le Boulevard El
Alou, et la rue des Consuls mène à la casbah des Oudaya.

La rue des Consuls est ainsi nommée parce que les diplomates étrangers étaient tenus
d’y résider au XVIIe siècle. A cette époque l’activité principale Rabat était la piraterie
et la prise d’esclaves. Ces derniers étaient vendus aux enchères sur la place du Souk
El Ghezel (devant les Oudayas). Mais les captifs chrétiens ne devenaient pas (en
principe) esclaves. Selon un traité signé avec le Sultan, ils devaient être rachetés par les
diplomates de leur pays qui disposaient alors d’un budget pour ces rachats. Pour des
raisons de commodité, ces diplomates se trouvaient donc à quelques dizaines de mètres
du lieu de "négociation". Cette rue déjà très active était une des rares à être pavée.

Aucun commentaire: