septembre 12, 2015

TANGER

Carrefour des civilisations, au croisement de la Méditerranée et de l’océanنتيجة بحث الصور عن ‪TANGER‬‏
Atlantique, "Tanger la blanche» demeure la porte d’entrée du continent africain.
Située à 14 kilomètres des côtes espagnoles, elle a été longtemps convoitée pour sa
position stratégique. Depuis sa fondation au IVe siècle avant J.C., Carthaginois, Romains,
Phéniciens, Berbères, Vandales, Espagnols, Portugais, Français et Anglais se la sont
âprement disputés.

D’après la mythologie grecque, Tanger aurait été fondée par le géant Antée, fils de
Poséidon et de Gaia et devrait son nom à Tingo (ou Tinga ), femme du fondateur. Antée
trouvait sa force au contact de la terre, Hercule l’étouffa en le maintenant en l’air. Le
tombeau d’Antée serait une colline proche de Tanger, le Charf.

Après une présence phénicienne, dont il subsiste deux petite nécropoles, la ville fut
réellement fondée au IVème siècle avant J.C par les Carthaginois qui en firent un
comptoir (Tingi). Elle devint tour à tour berbère, arabe, portugaise, anglaise avant
que des rivalités européennes pour le contrôle de la ville ne démarrent à la fin de XIXe
siècle. La France, l’Espagne, le Royaume-Uni, l’Allemagne multiplient les missions
diplomatiques et commerciales pour placer leurs pions mettant la ville au centre des
rivalités internationales. En 1906, la conférence d’Algésira redéfinit les positions de
chacun en Afrique reconnaissant l’indépendance du sultan et affirmant l’égalité des
signataires dans le domaine économique. En 1923 les négociations aboutirent à en faire
une zone internationale, En 1925, le statut définitif de Tanger est signé par le Royaume-
Uni, l’Espagne, la Belgique, la Hollande, les Etats-Unis, le Portugal, l’Union Soviétique et
la France auxquels se joindra l’Italie un peu plus tard.

La ville possède désormais son autonomie financière. On la dote d’une administration
internationale, en particulier d’une assemblée législative, composée de trente
fonctionnaires internationaux désignés par leurs consuls respectifs et de neuf
Marocains. L’époque du "Statut international" est celle du plus grand rayonnement
international de Tanger, tant dans le domaine culturel que dans celui des affaires,
favorisé par les facilités offertes à la contrebande, à l’espionnage et à la contrefaçon.
En juin 1940, après la défaite française, les troupes nationalistes espagnoles occupent
Tanger et permettent, en mars 1941, l’installation du consulat allemand à la Mendoubia
(résidence du Mendoub) où flotte le drapeau nazi. En mars 1944, l’Espagne fait partir
le consulat allemand de la mendoubia avant de retirer, le 9 octobre 1945, ses troupes
de Tanger qui retrouvera son statut international. Entre 1939 et 1950, Tanger a vu sa
population tripler et atteindre plus de 150 000 habitants.

Le 10 avril 1947, le sultan Mohammed V, accompagné du prince héritier Moulay
Hassan, prononce à Tanger le premier discours qui fait référence à un Maroc unifié
et indépendant rattaché à la nation arabe. En 1956, avec l’indépendance du Maroc, la
conférence de Fedala (du 8 au 29 octobre) rend Tanger au Maroc. Une charte royale
maintient la liberté de change et de commerce jusqu’en 1960, année où le gouvernement
marocain abolit les avantages fiscaux et Tanger se retrouve avec un statut identique à
celui des autres villes du royaume. Afin d’éviter une fuite importante des capitaux, le
port de Tanger est doté d’une zone franche.
Durant tout ce XXe siècle, son côté international a séduit bien de artistes qui en ont fait
leur lieu de résidence, tels Eugène Delacroix, Henri Matisse, Jean Genet, Joseph Kessel,
Samuel Beckett…


A Voir 

Tanger s’articule autour de deux quartiers : la médina et la ville nouvelle, construite par
les Français au début du XXe siècle. A l’entrée de la médina se trouve le Grand Socco,
cher à Joseph Kessel qui lui a consacré un livre. Le tumulte incessant des marchands se
mêle aux parfums d’épices… En déambulant dans les ruelles de la médina, on arrive sur
la place du Petit Socco. Plus loin, la vue imprenable est sur le détroit de Gibraltar où de
multiples excursions s’offrent aux visiteurs, dont les fameuses grottes d’Hercule.
A partir de la Kasbah, on peut visiter le palais du sultan et ses jardins. Le site abrite
désormais le musée des Arts marocains et le musée des Antiquités. Au nord-est de la
Kasbah se trouve le café Hafa, lieu mythique qui a vu passer des célébrités du monde
entier.
Quant aux baigneurs, ils seront comblés ! Dans une même journée, il est possible de se
baigner dans la Méditerranée et dans l’Atlantique.

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