septembre 04, 2015

Souvenirs des visiteurs au Maroc


  article témoignages sur une  visite de travail et tourisme  au  Maro
casablanca
DAR AL BEIDA
COMPTE RENDU SEJOUR AU MAROC AVRIL 2005
    Introduction :
                            I-  Déroulement journalier :
1. Première semaine :
2. Deuxième semaine : 
            II-  Logistique :
1. Horaires :
2. Déplacements :
3. Repas :
4. Hébergement :
5. Sorties et visites :
6. Divers : 
      Conclusion : 

Le lycée Professionnel Le Corbusier de Cormeilles en Parisis a, depuis quelques années, mené des Périodes de Formation en Entreprise ( P.F.E ) à l’étranger : au Mali et au Sénégal. Cette année, cette expérience a été reconduite  mais au Maroc dont voici quelques caractéristiques non exhaustives. 
Le Maroc, 125ième au classement de l’IDH ( Indice de Développement Humain ), est un pays du sud très accueillant et en pleine expansion ( une croissance de 5 à 6 % par an ) marqué par le secteur agricole et par l’artisanat.  Cette monarchie constitutionnelle est essentiellement rurale avec quelques grandes villes. Ce pays du Maghreb a une culture différente de l’Europe : berbère, arabe et musulmane. Cet Etat, depuis quelques années, se démocratise avec des lois comme le nouveau code de la famille de Mohammed VI donnant aux femmes des nouveaux droits… 
Le Maroc, ancien protectorat français ( de 1912 à 1956 ), conserve des liens importants avec la France.
En effet, la France est le premier partenaire commercial, le premier investisseur étranger et le premier créancier public du Maroc. Le Président de la République a effectué une visite d'Etat au Maroc du 9 au 11 octobre 2003, la première depuis l'accession au trône du Roi Mohammed VI. Cette visite, au cours de laquelle le Président a confirmé le caractère exceptionnel du partenariat stratégique entre la France et le Maroc, a permis de marquer notre confiance dans l'avenir du Maroc sous la direction du Roi Mohammed VI, par-delà les difficultés sociales ou liées à la menace terroriste. Le Chef de l'Etat a délivré deux grands messages de solidarité de la France à l'égard du Maroc : devant le Parlement marocain à Rabat, sur notre soutien au processus de démocratisation et de consolidation de l'Etat de droit dans le Royaume ; A Tanger, à travers un discours sur les relations UE-Maroc et, plus largement, l'espace euro-méditerranéen avec des propositions concrètes formulées par la France, en mettant l'accent sur la priorité que nous accordons au Maghreb dans la construction de l'espace euro-méditerranéen.
Par ailleurs, le principe d'une rencontre franco-marocaine au niveau des Chefs de Gouvernement a été arrêté lors de la visite en France de Hassan II en mai 1996. Ces rencontres annuelles ont permis de rapprocher notre dialogue politique de celui que nous entretenons avec nos partenaires européens les plus proches, et de fixer les orientations de la coopération bilatérale.
Ce pays, et plus particulièrement la célèbre ville de Casablanca, a accueilli six jeunes ( 17 – 22 ans ) de la classe de première année Baccalauréat Professionnel de Menuiserie et deux enseignants-accompagnateurs durant quinze jours : du 9 au 23 avril 2005. Comment les jeunes ont-ils vécu ce séjour ? Comment ont-ils abordé la culture et la société marocaine ? Les stages sont-ils autant formateurs qu’en France ? …  
Dans ce bilan, nous aborderons le déroulement journalier de ce séjour ( avec notamment les visites - Casablanca, Marrakech, Rabat et Salé - et les Périodes de Formation en Entreprise  -stages nécessaires à la validation de l’examen - ), avant d’aborder l’aspect logistique pour conclure sur les apports multiples de ce séjour. 

I- DEROULEMENT JOURNALIER : 
          1.   PREMIERE SEMAINE : 
      1.   1. Samedi 9 avril : 
Ce samedi 9 avril 2005, le groupe avait rendez-vous à 7 H à Roissy Charles De Gaulle au Terminal 2 F : Olivier Bellerophon, Baniol Gabriel, Mickael Lostra, Lionel Louis-Dit-Sully, Aurélien Monnerville, Raymond Verdier et les deux enseignants Mme Ambeau et M. Naud.
Le vol  de 2 H 30 nous a conduit à notre lieu de destination : la ville mythique de Casablanca  où nous sommes arrivés vers 10 H  ( heure locale soit un décalage horaire de deux heures ).  
A l’aéroport Mohammed V, après avoir récupéré les bagages, nous avons pris contact avec Europcar où un chauffeur nous attendait avec un minibus. Ce fut notre première et grande rencontre : M. Saïd Boumlik, notre chauffeur. Saïd, durant ce séjour, nous a conseillé, nous a guidé et nous a appris beaucoup de choses : il a eu à cœur de nous faire découvrir son pays.  Un grand grand Merci.
Nous avons pris la direction de l’hôtel où nous nous sommes installés et où nous avons  déjeuné. L’ambiance était très bonne.
Ensuite, nous sommes partis pour découvrir la ville de Casablanca.
Nous nous sommes d’abord promené à pied sur La corniche en découvrant les plages privées ( piscines pour touristes ) et publiques ( plages de sable avec des jeunes jouant au football ) ; nous sommes passés devant « La Réserve », le plus ancien restaurant de Casablanca à l’architecture Art-Déco du protectorat français.
Ensuite, nous avons tenté de visiter la célèbre colline d’Anfa ; tenter car beaucoup de rues sont interdites à la circulation automobile mais aussi piétonnière car ce quartier abrite de grandes villas de personnalités ! Nous avons aperçu le lieu de la Conférence.
Nous avons repris la route en nous dirigeant vers le centre ville où nous avons notamment vu : la Mosquée d’Hassan II qui est des plus belle et grande Mosquée du monde ;  un palais saoudien ;  un des nombreux Palais royaux du Maroc ;  les twins towers de Casablanca qui sont le symbole de la réussite économique de la ville… puis avons fait du change dans un grand hôtel de Casablanca.
Après, nous sommes allés à la nouvelle Médina, le quartier des Habous, où les élèves y ont fait leurs premiers achats !!!  C’est un souk construit par des architectes français au début du XXème siècle, où tout a été conçu pour essayer de conserver l’aspect d’une médina traditionnelle : ruelles étroites, petites places plantées d’arbres… C’est là que l’on trouve les pâtisseries Bennis. (  où l’ on achètera des pâtisseries pour faire goûter aux jeunes )
De plus, cela nous a permis de rencontrer un contact que nous avions sur place et qui nous a gentiment offert le thé.
Nous sommes rentrés à l’hôtel : avant le dîner vers 20 H 30 les jeunes ont eu quartier libre pour s’installer dans les appartements, leur nouvelle maison pour quinze jours !

     1.   2. Dimanche 10 avril : 
Nous nous sommes donnés rendez-vous à 9 H pour prendre le petit-déjeuner avant d’entamer une belle journée de découverte de la ville.
En effet, vers 11 H, nous avons commencé par la visite de la monumentale et magnifique Mosquée de Casablanca,  « la Mosquée d’Hassan II ».( le père du roi actuel de la dynastie Alaouite ) En paraphrasant Baudelaire ( « L’invitation au voyage » ), on peut dire que :
« Là, tout n'est qu'ordre et beauté,
   Luxe, calme et volupté. »
Ensuite, nous nous sommes attardés sur la place Mohammed V (le grand-père du roi actuel) où on a été accueilli par des porteurs d’eau. La place est bordée par notamment la Mairie ; le Consulat qui présente la statue du célèbre résident général de Casablanca, le général Lyautey ;  le Palais de Justice ;  la poste centrale ; une borne pour apprécier la qualité de l’air – le Maroc est conscient des problèmes d’environnement - ...  En son centre, la place est dominée par une grande fontaine au bord du quelle les casablancais viennent se rafraîchir.
Après, nous sommes allés manger dans un restaurant, avec une spécialité poissons, en centre ville que nous a conseillé Saïd.
Nous avons rejoint l’ancienne Médina à pied en nous promenant en appréciant les nombreuses traces de l’architecture française, l’Art-Déco. Nous avons donc déambuler dans la médina où nous avons découvert le savoir faire marocain.
Après une rapide pause à l’hôtel, nous sommes repartis pour découvrir une Fantasia se déroulant dans la banlieue de Casablanca à l’occasion d’un festival se terminant ce dimanche. Grâce à Saïd, nous avons assisté au spectacle depuis la tribune officielle ! Spectacle rare : nous avons eu beaucoup de chance de pouvoir y assister ! Une fantasia est une course de chevaux. Ils doivent « piquer un sprint » et à la fin de la course, le cavalier doit arrêter son cheval tout en tirant en l'air avec son arme. Impressionnant !
Ensuite, nous sommes rentrés à l’hôtel où les jeunes en ont profité pour faire quelques courses ( des litres de boissons gazeuses !! ) dans une grande surface, Métro, se trouvant dans notre quartier, le quartier Florida.
Les jeunes ont tenté se baigner dans la piscine devant l’admiration de tout le personnel de l’hôtel : en effet, ils ont trouvé les jeunes très courageux pour oser faire quelques plongeons et quelques brasses en raison de la température un peu froide de l’eau.
Après le diner copieux de l’hôtel, les élèves se sont couchés tôt pour être en forme lundi : début des stages !!!

    1.   3. Lundi 11 avril : 
A 7 H tout le monde est à l’heure pour prendre le petit déjeuner ! A 7 H 30, c’est le départ pour  la première journée de travail.
Nous commençons par déposer Lionel et Mickael chez AZ Menuiserie  où nous sommes accueillis par le directeur autour d’un thé et ensuite Olivier et Baniol chez Kitéa ; les deux entreprises se situent dans la zone industrielle prés de l’aéroport. Ensuite, nous finissons par déposer Aurélien et Raymond chez 10 Rajeb. Nous laissons les élèves en entreprise : ils ont tous l’air content de l’accueil qui leur est réservé.
Pendant que les jeunes sont en entreprise, nous en profitons avec Saïd pour visiter un restaurant situé en banlieue à  une station service. Restaurant qu’apprécieront les jeunes : on choisit la viande chez un boucher ; on la donne au restaurant situé à proximité qui l’a fait cuire pendant que nous attendons dans un agréable jardin. Saïd en profite pour acheter du pain berbère afin de le faire gouter aux jeunes.
Le soir, Olivier et Baniol sont indépendants et prennent le transport de l’entreprise ; nous récupérons Raymond et Aurélien à un arrêt de bus car eux aussi empruntent le transport de l’entreprise ( mais celui-ci ne va pas dans la ville ) ; Lionel et Mickael sont à récupérer à l’entreprise le soir.
Après un petit quartier libre, nous faisons le bilan avec les jeunes dans l’un de leurs  appartements : les jeunes souhaitent une révision du repas du midi ( ce sera alors panini ) ; les jeunes chez Kitéa sont déçus : le travail demandé est de la vente et ne correspond pas ou que peu aux objectifs du référentiel ( nous rencontrerons les tuteurs dés le lendemain matin ) ; les élèves chez 10 Rajeb  se sentent un peu isolés dans cette grande structure qu’est cette entreprise ( nous leur demandons de persévérer car c’est le premier jour ! ) Les élèves de chez AZ Menuiserie sont ravis.
Après ce débriefing, nous demandons aux élèves de remplir leurs dossiers. ( dossier sécurité, dossier technique, dossier-récit des sorties)
Nous avons apprécié le comportement des jeunes qui tiennent compte du travail de préparation …
Comme tous les soirs, les élèves passent un peu de temps sur le poste internet en libre accès à l’hôtel qui nous a permis de faire un petit compte rendu journalier de nos activités au lycée. Après le dîner à l’hôtel, nous avons pu apprécier les talents musicaux de Baniol qui a pris la relève du musicien qui accompagnait nos repas. Tout l’hôtel   ( personnel, clients ) sont à l’écoute de notre musicien !
A partir de ce moment là, la communisation a été facilité ( personnel et clients ) : « que faites-vous au Maroc ? »  Pour certaines personnes, les jeunes étaient des joueurs de football en stage au Maroc ! C’est alors que le musicien de l’hôtel nous a proposé de visiter, avenue de Bordeaux, des ateliers de menuiserie et la chambre de l’artisanat ;  activité qui sera programmée pour le vendredi 22 avril. ( Le jeudi 21 et le vendredi 22 avril furent deux jours fériés en raison de la fête de la naissance du prophète )

1.4.      Mardi 12 avril : 
Nous faisons réveiller les élèves par le service téléphone de l’hôtel.
Les premiers à partir sont Raymond et Aurélien pour l’entreprise 10 Rajeb avec M. Naud et Saïd avec comme direction l’arrêt de bus d’où ils prendront le transport de l’entreprise. Les autres jeunes se levant un peu plus tard, Mme Ambeau les accompagne à pied à l’arrêt de bus situé  non loin de l’hôtel.
Ensuite, nous sommes allés à l’entreprise Kitéa pour rencontrer les tuteurs des jeunes ; ils nous expliquent qu’ils sont disposés à garder les stagiaires mais que pour que le travail leur soit profitable, il serait bien qu’ils changent et que dans cette perspective ils ont déjà pris contact avec une entreprise qui est prête à les accueillir dés jeudi. Nous prenons contact avec l’entreprise qui pourrait éventuellement prendre les élèves : l’entreprise Lombardo  nous reçoit dans la matinée. Après une visite guidée de la société et une discussion, nous acceptons que les élèves y poursuivent leur stage.
Après, nous sommes partis repérer et manger dans un petit restaurant à Casablanca pour y amener les jeunes : le Café des sports situé à proximité de l’ancienne médina. Ce restaurant est une ancienne bâtisse française des années 1920.
Ensuite, avec Saïd, nous sommes allés à la mairie pour essayer de voir le Maire ou au moins prendre rendez-vous avec celui-ci.  Nous voulions voir le Maire afin d’avoir le nom d’association avec qui on pourrait travailler l’année prochaine ; une liste d’association reconnue et sérieuse car à notre arrivée une association s’occupant d’orphelin venait d’être mise en accusation et ses dirigeants arrêtés. Nous avons été reçu par un de ses conseillers qui nous a promis de nous rappeler. N’ayant pas pu voir le Maire qui devait alors faire une conférence de presse, nous avons fait une ballade avec Saïd de Casablanca à la recherche de lieu à montrer aux jeunes ( exemple : cassariette …)
A 17 H 45, nous avons rejoint l’arrêt de bus pour prendre les jeunes travaillant chez 10 Rajeb, ensuite ceux d’AZ Menuiserie ;  puis retour à l’hôtel où nous attendez les jeunes de Kitéa.
Bilan de la journée : nous annonçons aux jeunes de Kitéa, que jeudi, ils changeront d’entreprise ; les jeunes de chez 10 Rajeb semblent plus rassurés que la veille. Chez AZ Menuiserie, Lionel et Mickael sont contents et prennent des initiatives de travail qui sont appréciées.
Ensuite, nous sommes partis pour le restaurant dans lequel nous avions mangé le midi. Les jeunes y mangent des grillades accompagnées de frites et de salade de légumes avec comme fond sonore la télévision branchée sur Al Jasira.
Nous avons fait ensuite un petit tour en centre ville et avons notamment vu la Mosquée sous le clair de lune !

1.5.      Mercredi 13 avril : 
Réveil et petit déjeuner : tout le monde est à l’heure !
Le scénario matinal se met en place : dépôt des élèves chez 10 Rajeb à l’arrêt de bus ; autonomie matinale des élèves travaillant chez AZ Menuiserie qui se rendent seul à l’arrêt de bus ( tous les matins, nous vérifions ensuite qu’ils sont effectivement partis au cas où il y aurait un problème de transport ) ; départ pour la nouvelle entreprise, Lombardo. Nous sommes très bien reçus et les élèves se mettent rapidement au travail. Dans la foulée, nous nous sommes rendus chez Kitéa pour les remercier et voir si tout allez bien chez AZ menuiserie.
Nous sommes repassés à la mairie : vaste et magnifique palais du protectorat français. Le Maire nous a reçu : il nous a conseillé une association et a semblé intéressé par cette initiative de coopération avec le Maroc. Nous sommes ensuite repartis à l’hôtel pour essayer d’en savoir plus sur cette association en se connectant sur le net ; de plus, nous avons pu établir un premier contact téléphonique par le biais de Saïd qui avait le numéro de téléphone d’un des dirigeants.
Contents de ce contact, nous sommes allés à « La Sqala », un restaurant attenant aux murailles de l’ancienne médina, vestige de la colonisation portugaise où nous avons pris un thé ; nous y  avons réservé pour le vendredi 22 avril afin d’y manger un couscous avec les jeunes travailleurs.
De là, nous avons fait la tournée de ramassage de tous les jeunes travailleurs car dans la foulée nous sommes allés au restaurant de la station. En chemin, nous nous sommes arrêtés pour voir les poteries et le savoir-faire marocain : quelques jeunes y ont acheté des tajines et salières…
Les jeunes ont apprécié ce restaurant ( grillades, frites, tomates et oignons grillés et pain berbère ) sauf Raymond qui se sentait alors un peu barbouillé et qui n’a pris qu’un peu de pain avec un thé ! Les élèves nous demandent de pouvoir revenir dans ce restaurant, celui-ci où Saïd amène sa famille le week-end. Dommage  les photographies du jardin sont trop sombres !!!
Arrivés à l’hôtel, nous réunissons tous les jeunes pour établir le bilan de la journée : les jeunes semblent fatigués et nous les recadrons un peu avant de les laisser aller se coucher.

1.6.      Jeudi 14 avril : 
Les habitudes matinales sont prises ….
Nous déposons les élèves chez Lombardo et nous y restons un moment pour y discuter avec M. Lombardo père et fils qui nous fixent rendez-vous à 12 H à Casablanca pour nous inviter à déjeuner.
Ensuite, nous sommes allés à l’ONPPT, l’Office Spécialisé du Bâtiment de Casablanca. Nous sommes reçus par le Directeur, M. Hassad, qui semble intéressé par un partenariat avec le lycée mais qui préfère qu’on se revoit, mardi à 9 H, pour pouvoir en discuter calmement.
12 H, nous partons avec M. Lombardo dans le restaurant du port de Casablanca où nous goûtons des poissons et des crustacés … Nous nous régalons.  Un agréable moment où nous parlons du Maroc, de la menuiserie ; M. Lombardo père et fils parlent avec passion de leur métier , du monde du bois. Ils nous proposent d’essayer de nous faire visiter une grande usine de bois, la C.E.M.A.  M. Lombardo effectuera les démarches mais celles-ci sont à faire un mois à l’avance. ( chose à savoir pour une prochaine fois ! ) Merci pour cet agréable moment !
Dans la foulée, nous passons au quartier des Habous pour acheter des pâtisseries marocaines ( notamment des cornes de gazelle ) afin de les faire goûter aux élèves lors du bilan de la fin de journée.
Nous allons chercher les jeunes de chez 10 Rajeb que nous laissons à l’hôtel en poursuivant notre route chez AZ Menuiserie avant d’aller chercher les jeunes chez Lombardo vers 19 H.
Le bilan se fait autour des gâteaux accompagnés de boissons gazeuses que les jeunes nous offrent : ils sont positifs et nous vérifions que le travail sur les dossiers se fait bien de manière journalière.
Le diner se déroule à l’hôtel afin que les jeunes puissent préparer leur sac et se coucher tôt car vendredi midi c’est le départ pour le week-end attendu à Marrakech !

1.7.      Vendredi 15 avril :
La matinée se déroule comme d’habitude si ce n’est que la journée de travail sera écourtée et s’arrêtera à midi. Nous remercions les trois entreprises qui ont libéré les jeunes pour qu’ils puissent découvrir et profiter de ce     week-end. Nous nous attardons chez Lombardo afin de pouvoir faxer la demande de visite à la C.E.M.A et la réservation de « Chez Ali » ( une surprise pour les élèves !)
A partir de 12 H 30, nous commençons le ramassage des jeunes en prenant la direction de Marrakech.  Les élèves ont mangé dans le bus les paninis préparés par l’hôtel. Nous ferons deux pauses rapides : une pour prendre de l’essence ; une autre pour acheter des fruits et des boissons aux jeunes et permettre à Saïd ( et à tous ) de faire une pause car il y a eu prés de quatre de route !
Nous avons tous été frappés par la beauté des paysages avec la terre rouge ( latérite ), les kasbah, les maisons en terre, …
Arrivés à Marrakech,   nous avons aperçu l’Atlas avec les neiges éternelles, la Koutoubia et longé les murailles et portes de la ville afin de nous diriger ver le Relais du Lac, notre lieu d’hébergement. Nous furent tous surpris par la beauté de ce lieu : le lac, l’Atlas, les petites montagnes arides, les kasbah, les tentes berbères où nous avons dormi… Saïd quand à lui a préféré se restaurer et dormir au village situé à quelques kilomètres.
Les jeunes ont rapidement pris un ballon pour jouer au football… L’ambiance était très très bonne et les jeunes sous le charme de ce lieu où nous avons été très bien accueilli !!
La nuit tombant sur le lac, nous sommes allés dîner, au restaurant du Relais ; avant nous avons pris le temps de prendre tous une boisson gazeuse afin de se poser un peu. Pour le repas, nous avons eu une soupe suivi d’un excellent couscous avec des raisins accompagné de pain varié.  Nous  leur avons laissé les téléphones portables et les batteries de l’appareil photo numérique afin de les charger ; en effet, le Relais s’alimente en électricité que le soir.
Après l’agréable repas, nous sommes repartis vers le campement ( situé à quelques mètres ) avec les tentes éclairées par des bougies à l’instar du ciel illuminé d’étoiles car se situant à plus de 30 kilomètres de Marrakech, sans grande ville à proximité. Les jeunes excités à l’idée de dormir dans les tentes et surpris par les cris réguliers de l’âne du campement se sont endormis assez tard mais ravis ! !

1.8. Samedi 16 avril :
Nous nous sommes levés tôt avec la lumière du soleil et nous avons très bien dormi ; après les douches, nous sommes dirigés vers le restaurant pour prendre un copieux petit déjeuner. A 9 H, c’est le départ avec Saïd !
Nous commençons la découverte de la perle rouge du Maroc par la visite des tombeaux Saadiens où nous avons pris un guide afin d’avoir des explications précises sur ce lieu. Il faut noter que lors de nombreuses visites les jeunes étant lycées ont bénéficié de tarifs réduits. Nous avons été surpris par la décoration riche et leur signification ( rosace à six ou douze branches, le nombre de piliers …)
Comme ces tombeaux n’étaient accessibles que par la Mosquée, ils ont été  préservé jusqu’en 1917, date à laquelle on eut l’idée de faire la porte favorisant leur accès sans avoir à traverser l’enceinte sacrée. L’ensemble comporte plusieurs koubbas autour d’un cimetière de fleurs. Le premier mausolée est composé de trois salles. La première, à quatre colonnes, possède un riche mihrab. La deuxième, la salle abrite la tombe de Moulay Ahmed el-Mansour, mort de la peste en 1603, et qui repose, entouré de ses fils, sous une coupole de cèdre dorée que supportent douze colonnes de marbre de Carrare. La troisième salle abrite des tombes d’enfants. Elle richement décorée… Le second mausolée, à droite dans le jardin, abrite sous sa coupole à stalactites peintes la tombe très vénérée de la mère de moulay Ahmed el Mansour.
Ensuite, nous avons, sur les conseils de Saïd, été dans une pharmacie « Aux mille épices » : on nous a accueilli et  montré de nombreux épices, essayé des parfums … dont beaucoup ont un pouvoir médical.
Ensuite, nous nous sommes dirigés vers le Palais Bahia Construite vers 1880, cette riche demeure de Ba Ahmed — vizir, ministre qui a assuré la régence des souverains moulay Hassan et Abdelaziz, et en fait le véritable maître du Maroc entre 1894 et 1900 —  est un chef d’œuvre de l’art marocain. Il racheta cet ensemble de maisons au fur et à mesure ce qui explique l’absence de cohérence architecturale globale. Il fit venir les meilleurs artisans et ouvriers du pays pour édifier ce palais. Sur plus de 8 hectares,  des appartements superbement décorés débouchent sur des patios A l’exception d’un appartement, toutes les pièces furent conçues pied, étant donné l’embonpoint du grand vizir. Tout le marbre provient et fut troqué par les Marocains contre des kilos de canne à sucre.
On a visité en enfilade un petit riad, une cour adorable, la grande cour de marbre, le grand riad (avec son vaste jardin central). Certaines patios sont vraiment exceptionnels. Plafonds de cèdre peints, riches patios de marbre, un autre au décor très très végétal. Des ambiances différentes, très calculées.  Lyautey en avait fait sa résidence.
Après nous sommes allés nous promener et nous restaurer sur la célèbre place, classée au patrimoine oral de l’humanité par l’UNESCO, la place Jemaa-el-Fna
Son nom signifie peut-être « Assemblée des en mémoire de l’époque où les criminels y étaient exécutés et leur tête était exposée pour servir d’exemple. D’autres proposent comme signification « Place du néant » ou encore « Place de la mosquée anéantie », en référence de la mosquée de l’époque saadienne. C’est aujourd’hui le quartier le plus vivant de toute la ville. Tout tourne autour d’elle premier centre d’intérêt touristique, proche des souks, point de repère essentiel d’où partent les promenades qu’on effectue dans la ville.
La place Jemaa-el-Fna, devenue piétonne, est un immense théâtre de plein air, au spectacle continu ; nous y avons vu des conteurs, des charmeurs de serpents ( les jeunes y ont acheté des serpents en bois ce qui vaudra à certains de belles frayeurs ! ), des dresseurs de singes, des femmes faisant le henné, des danseurs, des musiciens… Nous y avons également vu les vendeurs de jus d’orange et quelques magasins. Nous avons déjeuné dans un petit restaurant non loin des charmeurs de serpent.
Grâce à Saïd, nous avons pu visiter un Ryad. ( chose qu’on voulait faire mais malheureusement on n’avait pas de contact ! ) Un ryad est une « maison traditionnelle ». Nous avons pu le visiter car les joueurs de football y résidant étaient sortis.  C’était de toute beauté !
Cette formule a pris naissance à Marrakech et s’étend maintenant à d’autres villes du Maroc comme Essaouira, Fès et Rabat. On commence même à en trouver dans uns villages du Sud. Ces maisons, souvent très anciennes, ont été restaurées, la plupart du temps par des Européens et dans le souci de respecter l’­architecture et les matériaux traditionnels. Toujours très confortables, et parfois même luxueuses, ces demeures, nichées au cœur de la médina, possèdent souvent un charme indéniable. Si leur architecture répond à des critères précis ( fenêtres ne donnant que sur l’intérieur d’un patio, deux étages minimum, salon de réception au rez-de-chaussée, terrasse...), les riad qui proposés à la location touristique ont été achetés et retapés en grande majorité par des Français qui ont lancé ce qu’il faut bien appeler une mode tout à Marrakech et Essaouira. Mais attention, dans un riad, aussi merveilleux soit-il, on ne touche pas du doigt la vie à la marocaine, contraire à ce que certains peuvent croire, puisque rares sont les Marocains qui les louent et y habitent. En revanche, la décoration soignée donne  un sentiment de merveilleux.
Ensuite, nous nous avons visité le magnifique jardin de Majorelle dans un quartier où réside des grandes personnalités internationales. Le peintre Majorelle  y vécut pour se soigner de la tuberculose. Passionné par les plantes, il  a réuni des plantes issues des cinq continents. A sa mort, Yves Saint-Laurent et Pierre Bergé ont restauré l’endroit. La maison dans le style Le Corbusier est peinte en bleu dit en « bleu Majorelle » qui vient s’opposer à la végétation luxuriante. C’est un superbe endroit où l’on trouve beaucoup de cactus, de bougainvilliers, de bambous géants, de papyrus, de yuccas…
Après cette pause, nous sommes  promenés dans la grande et labyrinthique médina de Marrakech avec ses souks ( Souk Smata -des babouches-, souk des teinturiers…) pour nous diriger ver la Médersa, l’école coranique, en fait l’université traditionnelle de Marrakech, qui pouvait jusqu’à 900 élèves, que l’on entassait dans une centaine de cellule  au rez-de-chaussée et au premier étage. Ils partageaient leur temps entre l’étude des textes sacrés et la prière. On voit d’ailleurs la salle de prière, l’entrée de la grande cour, avec ses colonnes de marbre supportant chapiteaux.
L’architecture arabo-andalouse se montre ici dans toute sa maturité. Le plan est simple, ainsi que les volumes, le décor précieux et raffiné. Tout se trouve dans la justesse des proportions et dans l’équilibre entre les surfaces et le décor. Les  sols, plafonds, détails des arcs sont remarquables. Le travail du bois sculpté est admirable et porte encore des traces de la peinture d’origine. En particulier, à l’étage les superbes poutres et balustrades ciselées, autour de véritables puits de lumière.
Ensuite, nous sommes revenus sur la place Jemaa-el-Fna : où l’animation de fin de journée commençait à se mettre en place. Les restaurants numérotés sur des emplacements, les diseurs de bonne aventure, les guérisseurs …
Nous avons retrouvés Saïd devant un des Club Med de Marrakech qui se trouve face à la Koutoubia : tour considérée comme la tour Eiffel locale ! Elle date du XII ème siècle.  Elle se situe sur le site d’ un ancien palais Almoravide détruit par les Almohades qui y édifièrent ce minaret de 69 mètres.
Nous sommes allés dîner dans un petit restaurant conseillé par Saïd avant de déclarer aux élèves qu’allait faire un dernier tour de Marrakech avant de rentrer à Casablanca ; on voulait taquiner les élèves qui soupçonnaient bien qu’on leur réservait un petite surprise ! On a pris la route en direction de la Palmeraie et ensuite celle de  Casablanca et puis pris une piste peu éclairée qui nous a conduit à la surprise : Chez Ali. A l’approche de ce monumental site à l’architecture remarquable, les élèves n’en croyaient pas leurs yeux. On a commencé par visiter la grotte d’Ali Baba où sont exposées les mariées en costume régional, ensuite on a dansé avec les groupes folkloriques berbères ;  certains jeunes sont montés sur des dromadaires… nous avons bu un verre dans un des nombreux restaurants du site en attendant le spectacle. Celui-ci a ravi les yeux : Fantasia, acrobatie avec les chevaux, la danse du ventre ( danse tant souhaitée par les jeunes ), orchestres et danses berbères de différentes régions du Maroc, … spectacle se clôturant par le défilé des participants avec un feu d’artifice.
Nous sommes rentrés tard au bivouac, vers minuit et demi mais en ayant passé une journée riche de découvertes et d’émotion !

II- DEUXIEME SEMAINE : 
    1.   1. Dimanche 17 avril : 
Les jeunes peuvent faire la grasse mat mais sont réveillés par la lumière du jour : tout le monde est donc debout vers 8 H du matin !
Après la douche, le petit déjeuner, certains vont faire un tour de canoë : activité rafraîchissante et qui permet de prendre la mesure de la beauté du paysage.
Ensuite, avec Saïd, nous sommes partis au village pour visiter un souk rural : les légumes, les épices sont nombreux.
Vers midi, nous avons mangé un tajine avec du pain que préparé une dame à quelques mètres de nous.
Ensuite, nous sommes partis en prenant la direction de Casablanca mais en visitant de jour la Palmeraie qui compte environ 150 000 palmiers  irrigués par un réseau de canalisations souterraines, dites Khettara. Un système très ancien permettait de capter l’eau des nappes phréatiques et de la remonter en surface ; mais il ne fonctionne plus. Depuis quelques années, une grande partie de cette palmeraie est livrée aux promoteurs ;  de nombreuses personnalités internationales y font construire…
Après, nous sommes allés à La Ménara ; la demeure servait de lieu de rendez-vous galants des sultans qui, si l’on en croit la légende, avaient l’habitude de se débarrasser de l’heureuse élue en la noyant au petit matin dans les eaux du bassin. Ce lieu, récemment aménagé, est un véritable havre de paix… beaucoup de marrakchis étaient venus pique-niquer ce dimanche à l’ombre des oliviers.
Arrivés à l’hôtel, les jeunes ont travaillé un peu sur leur dossier et se sont reposés. Après le repas, tout le monde s’est couché tôt et dans la bonne humeur.

        1.2.      Lundi 18 avril : 
Les jeunes se lèvent avec quelques difficultés : plusieurs coups de téléphone ont été nécessaire ! Le scénario habituel du départ se met en place. En raison d’une panne de voiture chez AZ Menuiserie, nous amenons les jeunes au travail.
A 10 H, nous nous rendons au lycée Lyautey où nous avions pris rendez-vous. Nous sommes reçus par Mme Tamin   ( service du personnel ) qui nous fait visiter le lycée et nous dit son enthousiasme à une potentielle collaboration des deux lycées avec par exemple l’organisation de projet de lycéens pour récolter de l’argent pour aider des associations humanitaires. Ensuite, nous sommes reçus par l’ancien et le nouveau proviseur de l’établissement. Celui-ci se dit également intéressé par une collaboration. Quelques adresses d’association nous sont données…
17 H 30 : c’est l’heure de reprendre nos jeunes travailleurs. Nous les récupérons tous de bonne humeur.
Le bilan de fin de journée est positif. Lionel et Mikael de chez AZ Menuiserie souhaiteraient sortir avec leurs collègues. Nous émettons des conditions : où, avec qui, ne pas rentrer tard. ( malheureusement leurs collègues submergés de travail ne pourront pas ! )
Nous restons dîner à l’hôtel pour que les jeunes puissent récupérer de leur bon week-end. Après avoir travaillé sur les dossiers, ils passeront une partie de la soirée sur internet…                                                                   

1.3. Mardi 19 avril : 
Les jeunes se lèvent à l’heure et prennent leur petit déjeuner, puis c’est le départ.
Aurélien et Raymond sont les premiers à partir. Ensuite, nous déposons les jeunes travaillant chez Lombardo. Saïd nous a amené à l’Institut Spécialisé du Bâtiment et a conduit seul les jeunes chez AZ Menuiserie car nous avions rendez-vous avec M. Hassad à 9 H.  Le Directeur nous a fait visiter son institut et s’est dit prêt à collaborer avec notre lycée. Cet institut a en déjà l’expérience car travaille avec un lycée de Montpellier ( Léonard de Vinci ) en finition-peinture.
Ensuite, Saïd est venu nous récupérer ; dans l’après-midi, avant que Saïd signe devant notaire la création de son association, il nous a fait découvrir la cassariette prés de la nouvelle Médina où nous nous sommes baladés.
17 H 30, nous avons commencé le ramassage des jeunes.
Autour des dernières pâtisseries achetées quelques jours avant, nous avons fait le bilan de la journée : les jeunes se sont bien insérés et apprécient ce qu’ils font.
Les jeunes passent du temps sur leurs dossiers, sur internet et nous dînons à l’hôtel…

1.4. Mercredi 20 avril : 
C’est le dernier jour de travail et le jour où nous rencontrons les tuteurs pour l’évaluation.
La première évaluation se passe chez Lombardo : M. Lombardo père et fils sont satisfait des jeunes, ont apprécié leur savoir-faire et leur contact. Ils regrettent le temps trop court de ce stage. Nous les remercions tout particulièrement pour avoir pris les jeunes, pour l’accueil et les petits services qu’ils nous ont rendu. Ensuite, les tuteurs des jeunes chez AZ Menuiserie nous ont reçu dans la matinée : les remarques ont été également positives mais là aussi ils déplorent la durée trop courte du stage. Nous avions rendez-vous chez 10 Rajheb à 16 H mais le rendez-vous a été annulé et reporté au vendredi matin.
Nous en avons alors profité pour passer chez Marjane, une grande surface, afin d’acheter des gâteaux pour le repas du samedi midi. ( jour du départ ! )
A 17 H 30, nous récupérons les jeunes inquiets de leur évaluation qui nous le répétons, sans en dévoiler les notes ( C.C.F ), se sont bien passées. Nous déposons les jeunes de 10 Rajeb à l’hôtel ; nous passons chez Lombardo où  M. Naud reste pour discuter avec M. Lombardo et le remercier. Saïd et Mme Ambeau poursuivent leur route pour aller chercher les jeunes chez AZ Menuiserie. Là, les jeunes, initialement chez Kitéa, en profitent pour voir et remercier leurs premiers tuteurs et collègues Chez AZ Menuiserie, le départ se prolonge, les jeunes ont le cœur serré et sont très émus.
Nous rentrons à l’hôtel dans une ambiance de départ !!!!
Nous avions prévu de faire un hammam mais nous sommes rentrés un peu tard ( 19 H 30 – 20 H ), nous le reportons au lendemain. Nous décidons de fêter les évaluations au restaurant de la station où les jeunes souhaitaient revenir !!!!

1.5.      Jeudi 21 avril : 
Les jeunes ont une heure de sommeil supplémentaire car ce jeudi est férié en raison de la naissance du prophète.  A 8 H 30, les jeunes ont invité Saïd, venu avec sa fille, Fatima, pour visionner ce qu’ils ont filmé. Nous sommes tous là : nous rions beaucoup et apprécions la qualité du film ( Aurélien et Olivier étaient à la réalisation !!)
Ensuite, vers 9 H 30, nous sommes partis à Rabat, la capitale politique du Maroc, qui se situe à environ une heure de route de Casablanca. Nous avons commencé notre visite par la visite du Palais royal : un Palais comprenant la résidence royale, une école royale, les lieux d’habitation des servants, la Mosquée de la famille royale… Le Roi ne devait pas être là car il y avait alors une grande fête à Meknès pour la circoncision de son fils.
Après, nous sommes allés visiter la Kasbah de Chellah : nous nous sommes promenés en admirant des ruines romaines ainsi que des vestiges mérinides, ancienne dynastie du Maroc, tout en parcourant des jardins au sein desquels les cigognes se sont installées en dominant le site avec un nid sur un ancien minaret. La porte de cette Kasbah et les murailles sont monumentales. Ce fut un moment apprécié par tous. De là, nous apercevions la ville de Salé.
Les estomacs étant creux, nous sommes allés manger dans un restaurant situé non loin de « l’arbre qui pleure »  dont parle Tahar Ben Jelloum dans un de ses livres. Pause qui nous a permis d’apercevoir deux comédiens marocains, personnalités en vogue actuellement au Maroc.
Ensuite, nous sommes partis visiter le Mausolée Mohammed V et  la tour Hassan  reliés par un superbe place.
Le Mausolée est un chef d’œuvre de l’art marocain traditionnel. Tout est luxe et raffinement dans un festival de matériaux nobles : sarcophage royal d’onyx blanc pakistanais déposé sous une coupole d’acajou et de cèdre du Liban, dorée à la feuille. Une galerie fait le tour du mausolée où reposent Hassan II et son frère. Inlassablement, un iman récite le Coran. C’est un lieu où il ne faut pas parler mais ouvrir les yeux…
Ensuite, Fatima, nous a guidé vers la Tour Hassan : quatre faces, décorées différemment, trois sont roses et la dernière est grise, tannée par les brises marines. Ce minaret de la mosquée éponyme du XII ème siècle, à jamais inachevé, aurait dû culminer à 80 m ; il atteint 44 m. Avec le parterre de colonnes de hauteurs inégales qui s’étend son pied, c’est ce qui reste du rêve du sultan Yacoub Mansour. Celui-ci, qui ne manquait pas d’ambition, avait projeté la plus vaste mosquée du monde, soutenue par 312 colonnes et 42 piliers de marbre un digne concurrent de la Giralda de Séville et de la Koutoubia de Marrakech. Les travaux furent arrêtés à sa mort en 1199 et, après moult pilages et le tremblement de terre de 1755 ( celui-là même qui détruisit Lisbonne ) il ne reste aujourd’hui que  ces soubassements impressionnants. De la tour, on peut voir un panorama sur la ville et l’océan !!! Un lieu magnifique !
Après, nous nous sommes dirigés vers la ville de Salé où nous sommes allés voir le Musée l’ artisanat traditionnel marocain : poteries, travail du bois, du cuir… Dommage que nos photographies trop sombres ne peuvent pas témoigner de ce que nous avons pu voir !!!!!
Nous avons fait une promenade motorisée de Salé.  Nous avons admiré le paysage : embouchure du fleuve dans l’océan et les taxis-bateaux qui font le lien entre les deux rives, entre Salé et Rabat.
Nous nous sommes ensuite dirigés vers la Médina de Rabat pour admirer la kasbah des Oudaïa. La médina construite au XVIIieme siècle pour accueillir les réfugiés d’Andalousie. La Kasbah est le site préféré des Rbatis. C’est l’une des premières constructions arabes de la ville, bâtie au XII ème siècle sur un site occupé depuis l’époque romaine. Les Oudaïas, terrible tribu de pillards livraient à de telles exactions que le sultan Moulay Abderrahmane fit arrêter leur caïd en 1832, provoquant une révolte massive durant laquelle ils se dirent maîtres de Fès avant d’en être délogés manu militari.
Le site, préservé des constructions modernes, a gardé tout son charme. Nous avons eu que peu de temps pour visiter le site  en raison de la fête du prophète ; des festivités devaient s’y dérouler. Nous avons quand même été sous le charme des maisons bleues et blanches, du panorama…
Ensuite, nous avons repris la route vers Casablanca en prenant la côtière, la route longeant la côte afin d’essayer de trouver une plage où les jeunes pourraient tenter de se baigner en toute sécurité. Le paysage était magnifique. Saïd, nous a arrêté sur une plage protégée par une bande de rochers ; les plus courageux, avec Fatima,  se sont un peu mouillés et ont fait « trempette » pendant que les autres bronzaient.
Nous sommes repartis, l’ambiance était au beau fixe et les jeunes chantaient… En chemin, nous nous sommes arrêtés : Saïd avait repéré sur la route un serpent. Nous sommes descendus le voir avant de repartir rapidement : on était juste devant l’entrée d’une résidence royale !!!!!!!!
Arrivés à Casablanca, nous sommes vite passés à l’hôtel afin de prendre nous affaires pour le Hammam  mais en raison de la fête, ils étaient fermés : nous reportons cette expérience pour le lendemain !!!!!
Les  jeunes sont contents de la journée et finissent celle-ci avec leurs dossiers avant de dîner à l’hôtel.

1.6.      Vendredi 22 avril : 
Après une petit grasse-mat, … nous partons pour la visite du quartier des artisans en compagnie du musicien de l’hôtel. Malheureusement, de nombreux ateliers sont fermés. Nous visitons la Chambre d’Artisanat de Casablanca  où nous pouvons voir un atelier de luth : matériaux, techniques, conditions de travail… ( instrument qui a bercé une partie de nos soirées à l’hôtel ) Dans la foulée, nous partons dans l’ancienne Médina afin que les jeunes puissent y réaliser leurs  achats.
Ensuite, nous sommes allés à La Sqala, le restaurant que nous avions réservé une semaine plus tôt pour y manger un couscous servi avec du lait. Le cadre y est très agréable. A la sortie, des pains nous sont offerts. Nous en profitons  pour aller jusqu’au port de pêche, un des plus grand de l’Afrique. ( le port industriel est interdit à la visite ) 
Après, pour que les jeunes puissent finir leurs achats, nous passons également la nouvelle Médinai.
Nous sommes passés dans une grande surface, Marjane, afin d’acheter un cadeau à Saïd pour le remercier de sa gentillesse et pour tout ce qu’il nous a permis de découvrir. Saïd rêvait d’avoir un appareil photo , ce fut donc notre choix ; achat financé par les élèves, les deux enseignants et le lycée. Nous avons offert le thé à Saïd et nous lui avons offert notre petit cadeau : beaucoup beaucoup d’émotions…
Saïd, Président, depuis mercredi, d’une association culturelle et de développement pour son village, Ihlouchn prés de Taroudant, va pouvoir prendre des photos…  Le but de son association est de créer des salles de classe et un dispensaire. Il organise un festival berbère dans son village, le 13 août 2005, avec de nombreux invités et  notamment un invité de notoriété internationale  : Idir.
Vers 18 H, nous sommes allés dans le Hammam de notre quartier : une belle expérience. Merci Saïd pour nous l’avoir conseillé.
Nous avons amené savon, champoing et serviette.  Nous nous sommes fait masser ce qui était très agréable ; nous avons été surpris par le gommage…. Un vrai moment de détente énergisant !
Au Maroc, où il y a peu de salles de bains dans les maisons, le hammam tient une place importante. En créant les thermes, les Romains furent les véritables inventeurs du hammam. Construits un peu partout sur l’ensemble de l’Empire romain, ils furent vite considérés comme des endroits de débauche par la très prude morale judéo-chrétienne et, de ce fait, disparurent progressivement d’Europe occidentale. A l’autre extrémité de l’Empire, les musulmans les adoptèrent d’autant mieux qu’ils permettent l’ablution totale, conformément au Coran, qui leur donne une grande importance religieuse.
Il a une signification sociale tout aussi importante. Autrefois, une ville était jugée par la beauté et la magnificence de son hammam (un peu comme chez nous, les églises). Le hammam est un lieu où hommes et femmes viennent se laver et se détendre, mais où également on bavarde et passe le temps.
Nous avons passé notre dernière soirée à l’hôtel bercé par la musique : synthétiseur et luth. La soirée était un peu nostalgique. Ensuite, les jeunes ont passé une bonne partie de la soirée et de la nuit à discuter… et préparer  leurs bagages… et discuter…

1.7.      Samedi 23 avril : 
C’est déjà le jour du départ !!!!!!!!!!!
Certains jeunes se sont levés tôt afin de faire leurs derniers achats ( notamment Raymond qui voulait ramener un palmier ) avec Saïd alors que les autres en ont profité pour se reposer et pris les dernières photos de l’hôtel, du personnel et ont échangé leurs adresses email. Nous, nous sommes restés à l’hôtel à fin de régler différentes petites choses avant le départ !!!
12 H, c’est l’heure ; après avoir mis les bagages … nous partons en direction de l’aéroport ! En chemin, nous nous arrêtons acheter quelques pâtisseries que certains veulent ramener à Paris ; nous refaisons le plein du bus. Arrivés à l’aéroport, nous nous séparons de Saïd : le voyage est presque fini !!
Pendant que M. Naud était parti remplir les dernières formalités auprès d’Europcar, les élèves et Mme Ambeau ont fait du change pour retransformer les dirhams en euros. Puis, nous avons enregistré les bagages ; de nouvelles directives ayant été prise, Air France a refusé l’enregistrement commun de nos bagages ce qui nous a valu un dépassement onéreux !
L’avion au décollage avait une heure de retard qui a été rattrapé en vol ; nous sommes donc arrivés à l’heure !
Les jeunes ont été pris en charge à l’arrivée. Ils étaient contents de retrouver les leurs et heureux de ce séjour !

II- LA LOGISTIQUE : 
    1.   Horaires : 
1.1.      Apparthôtel : 
Les jeunes, selon les horaires des entreprises, prenaient leur petit-déjeuner entre 7 H et 7 H 30.
Le soir, nous dînions, après le bilan de fin de journée, entre 20 H 30 – 21 H.

1.2.  Entreprises : 
- AZ Menuiserie :
9 h – 18 H                 avec une pause de 12 à 13 H.
- Kitéa :
9 H – 17 H 30           avec une pause de 12 H 30 à 13 H.
- 10 Rajeb :
8 H – 17 H                avec une pause de 12 H à 12 H 30.
- Lombardo :
8 H – 18 H 45           avec une pause de 12 H à 13 H.

    2.   Déplacements : 
- Europcar et Saïd :
Saïd a toujours était là pour nos déplacements et toujours à l’heure...
- Transport des entreprises ou voiture :
Les transports en commun étant peu développés à Casablanca, les entreprises ont parfois leur propre service de transport. Mais ceux-ci vont rarement dans la ville d’où le fait que nous déposions et allions chercher les élèves de 10 Rajeb à un arrêt de bus.
Chez AZ Menuiserie, le matin c’est un des membres de la société qui avec sa voiture venait chercher les jeunes ; le soir nous les récupérions à l’entreprise.
A Kitéa, les jeunes étaient autonomes avec le transport de l’entreprise.
Chez Lombardo, nous amenions et récupérions les élèves.

        3. Repas : 
3.1. Apparthôtel : 
                                     Matin : buffet à volonté.
                                     Déjeuner : sandwichs préparés par l’hôtel et pris par les jeunes en allant travailler.
Dîner : menu.
3.2.  Restaurant : 
A Casablanca :
- un restaurant aux poissons ;
- le Café des sports ;
- le restaurant de la station ;
- la Sqala.
A Marrakech :
- sur la place Jemaa-el-Fna ;
- Relais du Lac ;
- en centre ville.
A Rabat :
- un en centre ville.

               4.         Hébergement : 
- Apparthôtel : deux appartements pour les jeunes ; deux chambres pour les enseignants.
- Relais du lac : tentes berbères.

               5.         Sorties et visites :
Elles ont été, pour la plupart, programmé depuis la France. Certaines nous ont été conseillé sur place par Saïd, les entreprises et Apparthôtel. Nous avons bénéficié de nombreuses réductions de tarif lors des visites  en raison du statut étudiant des jeunes ce qui nous a permis de multiplier les découvertes du patrimoine marocain..

                  6.          Divers : 
Le linge :
Chaque élève était responsable de son linge en le lavant soi-même ou en faisant appel au service de l’hôtel mais à ses propres frais.
La communication avec la France :
Les jeunes ont  téléphoné sur le portable du lycée à notre arrivée à Casablanca et la veille du retour pour confirmer le lieu et l’heure de leur retour.  Certains communiquaient par le biais d’internet. Des informations étaient relayées par l’établissement auquel les parents pouvaient téléphoner.

CONCLUSION
  • Sur le plan professionnel :
Quinze jours est une durée trop courte pour ce type de séjour ; en effet, les jeunes n’ont travaillé ( en raison de deux jours fériés ) que huit jours !
Du côté des jeunes, ils commençaient alors à prendre leurs repères en entreprise : certains jeunes ont eu, au départ, du mal à s’intégrer du fait de la langue, de la timidité et du rythme de travail. Les jeunes ont pu découvrir qu’ils sont privilégiés en France par rapport à leurs collègues de ces deux semaines.
Du coté des entreprises qui avaient envie de suivre méthodiquement le référentiel et le livret que nous leur avions confié, le séjour a été trop court. Elles ont quand même proposé aux jeunes des stages de très bonne qualité.
De plus, les entreprises étaient en demande de collaboration : par exemple certaines entreprises auraient voulu que les jeunes fassent des critiques au niveau de la sécurité pour l’améliorer … une amorce a été faite. Chez AZ Menuiserie, les tuteurs auraient bien embauchés nos deux jeunes travailleurs !
 Les jeunes ont tous été très bien accueilli et suivi durant le stage.  L’évaluation a été faite avec rigueur et sérieux.
Le dernier jour de stage, les jeunes étaient émus en partant de leur lieu de travail notamment Mickael et Lionel : les larmes n’étaient pas loin !!!
Sur le plan technique, les jeunes vont réaliser un rapport d’activité.
Merci à tous.

  • Sur le plan culturel et économique :
Les jeunes ont pu découvrir une culture qui n’est pas la leur, berbère, arabe et musulmane et dépasser quelques préjugés. Ils ont eu une attitude que l’on nomme maladroitement « tolérante » : ils n’ont pas tolérer l’autre mais accepter autrui et sa manière de vivre. Ils ont fait preuve de curiosité et étaient toujours partant. Dés que nous avions un guide, les questions fusaient.
Les jeunes ont été frappé  par la dichotomie économique du pays : la pauvreté, les bidonvilles… qui flirtent avec le luxe des hôtels, des palais… mais ils ne se sont pas braqués face à la pauvreté et ont essayé de comprendre en posant des questions. Un aspect humanitaire dans ce type de séjour serait bienvenue.

  • Sur le plan humain :
Les jeunes, curieux des sites à visiter, ont été également curieux des marocains et de leur vie. Les jeunes ont eu plaisir à discuter avec les marocains qu’ils ont pu rencontrer. Pour anecdote, le lundi 18 avril, nous attendions les élèves de 10 Rajeb à l’arrêt de bus. Ne voyant pas les élèves arriver nous commencions à être inquiets ; en fait, ils avaient raté le bus car ils discutaient avec leurs collègues sans voir le temps passé !!
Quinze jours c’est court mais des liens se sont tissés et c’est non sans mal que les jeunes sont partis des entreprises, de l’hôtel …

  • Sur le plan des contacts :
Des contacts ont été établi pour que l’expérience marocaine se renouvelle et s’approfondisse :
-         Institut Spécialisé du bâtiment ;
-         Associations :
● association culturelle et de développement de Saïd Boumlik,
● association Migration et Développement,
● Fédération des œuvres laïques,
● SOS villages d’enfants ;
-         Lycée Lyautey ;
-         Les entreprises.

REMERCIEMENTS
Nous remercions le Conseil Régional pour le cautionnement moral d’un tel projet ( dont on espère que ces quelques lignes sommaires donneront une idée ) ainsi que pour le soutien financier…
Nous remercions le lycée Professionnel Le Corbusier pour  avoir permis à des jeunes lycéens de vivre cette expérience et plus particulièrement toutes les personnes qui  ont contribué à ce que le séjour se déroule dans d’excellentes conditions :   M. Galeyrand le Proviseur, Mme Dauge la gestionnaire, M. Harir le Proviseur-adjoint, M. Vincent le Chef de travaux, Mme Maitre la CPE de la classe, Mme Orsini l’infirmière…
Nous remercions les entreprises, AZ MenuiserieKitéa10 Rajeb et Lombardo pour l’accueil, le suivi des stagiaires et le sérieux dont elles ont fait preuve…
Nous remercions M. Bendoudouh ( Chef d’entreprise à Casablanca ) qui a été un contact important lors de la mission préparatoire…
Nous remercions les parents qui ont fait confiance au lycée pour que leurs enfants puissent vivre cette séjour...
Nous remercions l’hôtel, Apparthôtel, où nous avons été très bien reçu par tout le personnel. De plus, nous avons  apprécié le fait que des appartements étaient mis à la disposition des jeunes et non des studios…
Nous remercions Le Relais du Lac où nous avons passé un week-end et une expérience inoubliables
sous les tentes berbères …
Nous remercions les jeunes qui ont été curieux, dynamiques et tournés vers autrui.
Ils sont entrain de réaliser des diaporamas et ont fait un montage vidéo du séjour qui complète les photographies.

Choukran bezzâf…
… l’accueil marocain n’est pas légendaire…

K'bir Choukran à Saïd …

En espérant que ce type de séjour  puisse se poursuivre…

Les enseignants, Mme Ambeau et M. Naud
         

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