décembre 25, 2015

Gabriel Camps, le plus grand spécialiste contemporain de l’Histoire Amazigh

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paris (Amazigh24): Gabriel Camps est un préhistorien français, spécialiste de l’histoire des Berbères, né le 20 mai 1927 à Misserghin (Algérie) et mort le 7 septembre 2002 à Aix-en-Provence (Bouches-du-Rhône).
Il laisse une œuvre considérable consacrée essentiellement à la préhistoire et à la protohistoire de l’Afrique du Nord Amazigh. L’essentiel de ses recherches a été mené en Algérie et en Corse.

Gabriel Camps fait toutes ses études en Algérie. Il les termine à la faculté des lettres d’Alger où il obtient un doctorat ès lettres. Ses deux thèses, qui portent le même titre, Aux origines de la Berbérie (dont l’une sur Massinissa, 1960), annoncent déjà ce que seront ses futurs travaux.

En 1959, Gabriel Camps entre au CNRS. De 1962 à 1969, il assume la fonction de directeur du Centre de recherches anthropologiques, préhistoriques et ethnologiques (CRAPE), ainsi que du Musée National d’Ethnographie et de Préhistoire du Bardo à Alger et de l’Institut de recherches sahariennes.

En 1969, il rejoint Aix-en-Provence, comme professeur à l’université de Provence, et fonde le Laboratoire d’anthropologie et de préhistoire de la Méditerranée occidentale (LAPMO) où il accueille de nombreux étudiants venus notamment d’Afrique du nord.

Gabriel Camps a étudié la période préromaine en Afrique du Nord, et essentiellement les croyances de cette période (Dii Mauri), les tribus d’Afrique, les royaumes berbères, l’épigraphie libyque, les pratiques funéraires, le monde punique, le monde romain, mais l’essentiel de son œuvre concerne la protohistoire. Le monde berbère a été pour lui une préoccupation constante. Il a publié sur ce sujet deux livres, de nombreux articles, et a fondé l’Encyclopédie berbère qu’il a dirigé efficacement en y rédigeant un très grand nombre de notices. Après son décès en 2002 et conformément à ses souhaits, la publication de l’encyclopédie est poursuivie sous la direction de Salem Chaker, professeur de langue berbère à l’INALCO (Paris).

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