janvier 14, 2016

Nouvel an amazigh : Quand la Tagoulla éclipse les revendications



A chaque Yennayer, la culture amazighe revient au devant de la scène. Ses plats, ses danses et ses vêtements sont célébrés par les médias officiels. Par contre, les revendications identitaires n'ont pas voix au chapitre.
Cette année la célébration du nouvel an amazigh 2966 s’est passée dans le calme. Hamid Chabat est resté silencieux. Contrairement au Yennayer 2965, l’Istiqalien n’a ni appelé le chef du gouvernement à déclarer cette journée fériée ni ordonné à ses fidèles de rester chez eux. Les calculs politiques du chef du PI en prévision des prochaines législatives ont nettement poussé le parti de la Balance à prendre des distances avec les revendications amazighes.

De leur côté, les médias officiels n’ont guère brillé par un traitement digne de cette occasion. Ils se sont contentés des aspects folkloriques du nouvel an amazigh. 2M a ainsi consacré deux reportages à l’événement. Mardi 12 janvier, la chaîne de Aïn Sebaa était à Targuist, où il était question d’un défilé musical ponctué par quelques danses. Le second reportage, tournée à Tiznit et diffusé mercredi 13 janvier, s’est focalisé sur la « plus grande Tagoulla » préparée dans la ville.
Nouvel an amazigh : Quand la Tagoulla éclipse les revendications identitaires
Pol. nationale | Publié le 14.01.2016 à 10h50 | Par Mohammed Jaabouk

A chaque Yennayer, la culture amazighe revient au devant de la scène. Ses plats, ses danses et ses vêtements sont célébrés par les médias officiels. Par contre, les revendications identitaires n'ont pas voix au chapitre.

Cette année la célébration du nouvel an amazigh 2966 s’est passée dans le calme. Hamid Chabat est resté silencieux. Contrairement au Yennayer 2965, l’Istiqalien n’a ni appelé le chef du gouvernement à déclarer cette journée fériée ni ordonné à ses fidèles de rester chez eux. Les calculs politiques du chef du PI en prévision des prochaines législatives ont nettement poussé le parti de la Balance à prendre des distances avec les revendications amazighes.

De leur côté, les médias officiels n’ont guère brillé par un traitement digne de cette occasion. Ils se sont contentés des aspects folkloriques du nouvel an amazigh. 2M a ainsi consacré deux reportages à l’événement. Mardi 12 janvier, la chaîne de Aïn Sebaa était à Targuist, où il était question d’un défilé musical ponctué par quelques danses. Le second reportage, tournée à Tiznit et diffusé mercredi 13 janvier, s’est focalisé sur la « plus grande Tagoulla » préparée dans la ville.

Cette Tagoulla s’ajoute ainsi à la « plus grande omelette à Marrakech », « le plus grand tagine de sardines à Safi » et au « plus grand couscous à Agadir ». Al Aoula n’a pas dérogé à la règle. La première chaîne a servi aux téléspectateurs la même recette.

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