mars 03, 2016

Maroc : le printemps démocratique Amazigh avance en petit pas mais en contin



Dans toute son histoire, Jamais le mouvement culturel Amazigh au Maroc n’a fait autant de sit-in et manifestations dans une période très courte et qui ont couvèrent presque tout le territoire du pays. Un seul mot d’ordre : « nous dénonçons l’assassinat de l’étudiant universitaire Omar Khaleq connu par son nom de militant IZEM, qui veut dire le lion en langue Amazigh ».

IZEM est assassiné en plein université de Marrakech par des milices arabo-sahraouis du PILISARIO. Ces milices ont même eu le courage de vanter leur acte sauvage dans leur réseaux-socio à l’instar de l’état Islamique Dayech. Si Dayech le fait pour le nom d’Allah, ces milices arabes l’ont fait pour le nom de « la violence révolutionnaire ». 
Pour ajouter de l’huile au feu, le ministre de l’enseignement supérieur, Mr Lahcen Daouidi, a tout simplement avancé que IZEM n’est pas un étudiant inscrit à l’université de Marrakech. Et sur ce, il n’est pas obligé de présenter ses condoléances aux familles de tous les morts de la rue !! Ceci dans la chambre des représentants de la nation, en répondant à la question d’un parlementaire qui a dénoncé le silence radio du ministère, alors que –ajoute le parlementaire- deux avant lorsqu’un autre étudiant – cette fois ci Islamiste- est mort à l’université de Fès, c’est tout le gouvernement qui s’est déplacé à ses funérailles du défunt.
Une semaine, après, le ministre présente ses excuses à la famille du défunt IZEM et revient sur sa déclaration que IZEM n’était pas un étudiant universitaire. L’explication avancé par le ministre à la presse, est –tenez-vous bien- une simple erreur technique. Lorsqu’on a cherché dans les bases de données de l’université par le mot clé « Omar Khaleq » on n’a rien trouvé, alors qu’on devrait chercher par le mot clé « Khaleq Omar ». 

Le chef du Polisarioa

Quant à la famille du défunt et le comité amazigh de soutien, ils ont tout simplement rejeté les excuses qualifiés irresponsables du ministre.
De son côté, le chef du POLISARIO, a tenu à adresser un discours en langue arabe soutenu par une logique difficile à comprendre pour dire que les Sahraouis ne sont pas responsables de la mort de IZEM. (Voir vidéo).

Pour la presse papier marocaine, elle a préféré ne pas parler de ce sujet malgré sa symbolique sur le plan politique et malgré le degré de son atrocité en plein lieu de science et d’éducation. Bien que quelques années au paravent, et dans la même université de Marrakech, le journal Al Massae, le plus hostile à l’Amazighité du Maroc, avait fait tout un tapage médiatique sur une fausse information qu’il avait intitulé à la une : « les courts d’appel populaires amazighes ». Dans cet article (voir photo), le journal avait présenté le mouvement culturel Amazigh au sein de l’université de Marrakech, comme étant un hors la loi : la « Siba ». Il a même critiqué le communiqué du ministère de l’intérieur qui a nié l’information publié par le journal.

Mais, cette fois, lorsque c’est une branche panarabe affiliée au POLISARIO qui a commis un acte d’assassinat criminel au sein d’un lieu de science et non pas de bataille et qu’il a même vanter à la façon de Dayech dans ses raisons sociaux, le journal préfère parler en ce moment ci du conflit du moyen orient et des accidents de la route !!!

Bref, en regardant les vidéos des funérailles du défunt Omar IZEM et les centaines de sit-in par tout dans le Maroc, on comprend facilement que le printemps démocratique Amazighe au Maroc avance en petit pas mais en continu. Et ce qui va garantir sa continuité dans le futur est toute cette jeunesse qu'il a pu séduire le discours de ce mouvement. Les ancêtres des Imazighen vont certainement cesser de tourner dans leurs tombes.

Quelques photos des sit-in de protestations :

dans la ville de Mazagan ( El Jadida ) :


dans la ville de Settat



dans la ville de Beni Mellal :



Dans la ville de Ouarzazate :



Dans la ville d'Agadir :




Dans la ville de Nador :


Dans la ville de Tamgroute :



Dans la ville d'Imilchil :



Dans la ville d'Ourika :



Dans la ville de Khmissate :



Dans la ville de Marrakech à Gueliz :




Dans la ville de khenifra :



Dans la ville de Imuzzar kender :



Dans le village de Touama (région de Marrakech):



Dans la ville de Marrakech (une 2eme fois à la place JamaaFna) :





Auteur: Amazighworld

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