avril 17, 2016

Le panarabisme en deuil, même les dirigeants palestiniens sont impliqués l’affaire Panama papers!

Auteur: Moha Bouwawal
Les « Panama papers » révèlent l’ampleur de l’évasion fiscale des dirigeants et personnalités. Les dirigeants Arabes impliqués arrivent en tête de liste. Et ce qui est encore plus grave pour le panarabisme, c’est que même les dirigeants palestiniens sont impliqués. Le Vice-premier ministre Mohammad Mustafa (voir photo) ainsi que le fils du « président à vie » Abbas sont impliqués.

Mohammad Mustafa, Vice-Premier ministre palestinien et ministre de l’Economie nationale (2014-2015) ; vice-Premier ministre en charge des affaires économiques (2013-2014)
Mohammad Mustafa, président du fonds souverain palestinien (Palestine Investment Fund), est un proche ami du président de l’Autorité palestinienne Mahmoud Abbas depuis la prise de pouvoir du Hamas dans la bande de Gaza en 2007. Ancien cadre supérieur de la Banque mondiale, M. Mustafa entre au gouvernement palestinien en 2013 en tant que vice-Premier ministre en charge des affaires économiques. Un an plus tard, il occupe deux fonctions (vice-Premier ministre et ministre de l’Economie nationale) jusqu’à sa démission en mars 2015. A cette époque, il est chargé de la reconstruction de Gaza après les 50 jours de guerre de l’été 2014. Le magazine Foreign Policy a dit de lui qu’il était « l’homme le plus important de l’économie palestinienne ».

M. Mustafa est administrateur de la société Arab Palestinian Investment (Holding) Company Ltd. (APIC Holding) depuis mars 2006. Créée dans les îles Vierges britanniques en 1994, APIC Holding est la maison mère de la société homonyme Arab Palestinian Investment Company (APIC), fondée la même année par des hommes d’affaires saoudiens et palestiniens afin d’acheminer « des fonds et investissements depuis le monde arabe vers la Palestine ». 

Les documents divulgués par le cabinet d’avocats panaméen Mossack Fonseca ont révélé l’existence d’un « club » palestinien dont les membres sont liés au monde politico-financier de l’Autorité palestinienne, a rapporté vendredi le journal israélien Haaretz
Les documents de Panama (Panama papers) indiquent également que Tareq Abbas, le fils du président de l’Autorité palestinienne Mahmoud Abbas, détenait des actions d’une valeur de près d’un million de dollars dans une entreprise associée à l’AP.

Au cours des deux décennies qui ont suivi sa création, l’APIC a pris de l’ampleur pour devenir un « géant économique » de l’économie palestinienne. Elle a été active dans presque tous les domaines que ce soit ceux de l’alimentation, du matériel médical, des relations publiques, de l’automobile ou des centres commerciaux. Depuis 2014, elle est cotée à la bourse palestinienne. Le PDG en est Tarek Aggad, le fils de Cheikh Omar Aggad.
Depuis sa création en 1994, l’implication de l’Autorité palestinienne dans cette entreprise s’est également développée. L’AP ne détient pas directement des actions, mais le Fonds d’investissement palestinien (PIF), qui est lié au bureau d’Abbas, détient 18% des actions de l’entreprise tandis que Tarek Aggad en détient plus de 27%.







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