mai 10, 2016

Alger serait désireux de négocier avec le MAK et le GPK le dossier de l’autodétermination de la Kabylie

conseil du gouvernement algérien
ALGER (Tamurt)
 Alger serait désireux de négocier le dossier de l’autodétermination de la Kabylie avec les hauts responsables du Mouvement pour l’Autodétermination de la Kabylie (MAK) et du Gouvernement Provisoire Kabyle (GPK). C’est ce qu’indiquent avec insistance des sources émanant des milieux intellectuels de Tizi Wezzu lesquels sont généralement bien informés, car très branchés sur les dossiers chauds d’Alger.

Cependant, ni le MAK ni le GPK n’ont été approchés jusqu’à maintenant par un quelconque émissaire d’Alger et ce, ni à titre officiel ni même à titre officieux. Il n’en demeure pas moins que tout laisse croire que le dossier portant « autodétermination de la Kabylie » est effectivement sur le bureau du cercle décideur d’Alger.

En effet, quel autre sens à donner à la remise au centre de la scène politique, après l’avoir longtemps mis au « garage », d’Ahmed Ouyahia si ce n’est pour le charger de négocier l’avenir de la Kabylie avec les hauts dirigeants du MAK et du GPK ? Abdelmalek Sellal, nous dit-on, est jugé « inapte » pour cette mission laquelle exige, il va sans dire du doigté. La question fondamentale, à vrai dire, est de savoir quand les premiers contacts se feront et comment Ahmed Ouyahia compte poser, à sa façon, les grands axes des pourparlers lesquels prendront incontestablement assez de temps ? La question très subordonnée à la première est de savoir si Alger nourrit l’espoir, même maigre, de rouler dans la farine les représentants légitimes du peuple kabyle dans ces discussions.

Une chose est quasi certaine : Même si Alger, par le biais de son meilleur limier (Ahmed Ouyahia) pour un coup de tartufferie, sent que cela est possible, il doit, sans doute, se préparer à fournir plus «de gages de garantie et de dispositions » à l’endroit de ses futurs vis-à-vis qu’il ne l’avait fait avec les délégués des archs en 2004. Ceci pour, au moins, deux principales raisons.

La première : les hauts dirigeants du MAK et GPK, de par leur statut d’hommes d’Etat, sont plus responsables dans leurs missions et obligations que ne l’ont été les délégués des archs, et, par conséquent, les petits plats bien cuisinés dans un hôtel luxueux et quelques millions dans le compte bancaire sont à considérer d’un effet égal à zéro dans la multiplication. La seconde : ces hauts dirigeants du MAK et GPK ont encore à l’esprit la manière scandaleuse dont Ouyahia a dépoussiéré le plancher avec les chemises et les petites culottes des délégués des archs, il y a 12 ans de cela. Toujours est-il enfin que les hauts dirigeants du MAK et GPK sont suffisamment aguerris pour exiger le sceau authentique de l’Etat algérien dans ces négociations, puisque, de leur côté, leur représentation sera celle du gouvernement kabyle.

Saïd Tissegouine pour Tamurt    

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