mai 02, 2016

La classe ouvrière de Rabat célèbre le 1er mai en appelant à la préservation de ses acquis

La classe ouvrière de Rabat a célébré dimanche la fête du travail en appelant à la préservation de ses acquis et à la satisfaction de ses revendications légitimes.

Les centrales syndicales ont tenu, à cette occasion, plusieurs meetings avant d’organiser les traditionnels défilés sur les principales avenues de la capitale, au cours desquelles les militants ont scandé des slogans appelant à l’institutionnalisation du dialogue social, la préservation des acquis, l’augmentation des salaires, la généralisation de la protection sociale et l’unité syndicale.

Dans son meeting, le secrétaire général adjoint de l’Union nationale du travail au Maroc (UNTM), Abdessamad Lamrini a mis l’accent sur l’importance du renforcement de la solidarité sociale, soulignant le rôle des entreprises citoyennes dans la réduction des disparités sociales et de leur impact positif sur le développement économique et la paix sociale.

M. Lamrini a plaidé en faveur de l’institutionnalisation du dialogue social et ce, dans le cadre de l’esprit de responsabilité qui doit animer le gouvernement et les centrales syndicales pour la satisfaction des revendications de la classe ouvrière, mettant en garde contre toute atteinte aux droits des travailleurs.

De son côté, Saad Eddine El Othmani, l’un des dirigeants du parti de la justice et de développement (PJD) a indiqué que l’UNTM poursuivra son action pour la défense des droits et acquis de la classe ouvrière.

M. El Othmani s’est félicité du rôle de la classe ouvrière dans la défense de la question de l’intégrité territoriale du Royaume, à la lumière notamment des récentes déclarations partiales du secrétaire général de l’ONU, Ban Ki-moon, sur le Sahara marocain.

Intervenant lors d’un meeting, Khadija Zoumi de l’Union générale des travailleurs du Maroc (UGTM) a déploré « l’échec » du dialogue social, réaffirmant l’attachement de ce syndicat aux revendications « légitimes » de la classe ouvrière.

Elle a soutenu que l’amélioration du revenu constitue la base du dialogue social et ce, face au « recul » du pouvoir d’achat des citoyens et la « dégradation » des services sociaux de base.

Abdelkader El Kihel , l’un des dirigeants du parti de l’Istiqlal, a déploré lui aussi le sort du dialogue social et l’intérêt accordé par le gouvernement aux équilibres macro-économiques « aux dépens » des droits de la classe ouvrière.

Il a appelé les centrales syndicales à unifier leurs rangs pour faire aboutir les revendications légitimes de la classe ouvrière.

Le secrétaire général de la Confédération générale du travail (CGT), Abdelali Gmira , a quant à lui critiqué les résultats du dialogue social, insistant sur la nécessité d’améliorer les salaires et d’établir un front syndical pour faire face à la « hausse » des prix et à la réforme des régimes de retraite .

Pour sa part, le secrétaire général de l’Organisation démocratique du travail (ODT) Omar Lotfi, a affirmé lors d’un meeting que le gouvernement a « bloqué tous les mécanismes relatifs au dialogue social » et « n’a pas honoré » les engagements du 26 avril 2011.

« L’exécutif refuse de répondre aux revendications syndicales légitimes et évite le dialogue comme outil pour régler les différends », a-t-il estimé.

Le secrétaire général de la section régionale de l’UMT à Rabat-Salé-Temara, Rachid Minari a critiqué, lui aussi, les « atteintes » aux acquis de la classe ouvrière et au pouvoir d’achat des couches sociales défavorisées, insistant sur le respect de toutes les dispositions de l’accord du 26 avril 2011.

Il a également insisté sur l’amélioration des conditions de vie des travailleurs à travers l’augmentation des salaires et des pensions de retraite et l’allègement de la pression fiscale.

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