juin 24, 2016

Les gouvernements passent et se ressemblent


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Naïm Kamal 
La chance du Maroc, c’est qu’il y a toujours un Zorro ou un super héros pour en faire un miraculé
Tout le jeu politique actuel consiste à préfigurer les alliances qui vont déterminer les législatives du 7 octobre prochain. En dehors de la certitude benkiranienne de rester premier parti du Maroc et d’améliorer ses scores, le microcosme vogue dans un flou qui n’a d’artistique que le nom. Sauf que contrairement au flou artistique cinématographique ou photographique, le notre n’est ni voulu ni désiré, mais émane d’un réel désarroi et de doute sur ce que sera la carte politique de l’après 7 octobre. Enfin c’est un doute tout relatif puisque nombre de gens, c’est une litote, se résigne déjà à un second mandat pour le PJD à la tête du gouvernement. Si le Miséricordieux pouvait nous entendre, on prierait Allah de nous en préserver, mais le Tout Puissant ne semble pas ces derniers temps trop nous prêter son oreille tant il a d’autres soucis, plus urgents à régler par ailleurs avec les fous qui se réclament de lui et qui ternissent son image. Ils se démènent tant et avec tellement de frénésie en France, en Belgique, aux Etats Unis d’Amérique et partout ailleurs, que Benkirane et ses compagnons, puisque c’est comme ça qu’il faut désormais désigner ses proches partisans pour consolider son statut de pré-prophète, apparaissent sous Dieu comme des RP bon teint. La seule certitude dans le smog marocain c’est que le PPS de Nabil Benabdellah, en bon morpion aguerri, ne lâchera jamais les islamistes de Abdalilah Benkirane qui, lui, a juré de garder les anciens communistes sous son aine.

Pour ne pas sauter du coq à l’âne, on va faire comme Lénine, poser la bonne question sans être sûr d’avoir la bonne réponse : Que faire ? Contre mauvaise fortune bon cœur et prendre le parti d’en rire. Un parti, tout-à-fait entre nous, qui fait florès dans le champ politique marocain. Entre un Nabil Benabdellah qui s’est mis à mimer son chef du gouvernement en lançant, chaque fois qu’il se croit devant un défi, une réplique chère à Benkirane – « qu’adviendra-t-il dans le Royaume d’Allah si on fait ceci ou cela », et Hamid Chabat qui déclare à qui veut l’entendre qu’on a voulu faire de lui l’objet d’un nouvel attentat à la Ben Barka, on n’a plus que le choix de l’embarras : En pleure ou en pleurer. Dans un tout autre registre, mais de la même cuvée, le branle bas de combat du secrétariat général du PJD contre le mémorandum cosigné par le patron de Bank Almaghrib, la Patronne des patrons et le patron du Groupement Professionnel des Banques du Maroc mettant un bémol au bilan économique du gouvernement. Un complot trilatéral bien sûr guidé par des officines secrètes en relation avec les impérialistes de Davos. La rétorque du conseiller économique de Abdalilah Benkirane ne souffre pas l’équivoque : Le pays allait droit dans le mur, nous l’en avons sauvé ! Si cette réaction des islamistes n’a rien d’original, c’est parce qu’elle n’est pas inédite. Quand l’USFP, au faite de sa gloire, dirigeait le gouvernement de l’alternance et rabâchait que le Maroc était au bord de la crise cardiaque et qu’il l’a réanimé. Ils ne le savent peut-être pas, mais c’est ça la chance du Maroc, c’est qu’il y a toujours un Zorro ou un super Zhéros pour en faire un miraculé.         

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