novembre 28, 2019

Éducation à la citoyenneté mondiale ?


4. Éducation de qualité 


Une étude de la fédération belge des ONG ACODEV a démontré que les élèves acquièrent des compétences positives grâce à l’éducation à la citoyenneté mondiale (ECM). Grâce à celle-ci, les jeunes deviennent des citoyens responsables au regard critique, conscients de l’importance de la solidarité internationale et qui contribuent activement à un monde juste.

Les organisations de la société civile, dont font
partie les ONG, sont les principales promotrices de l’éducation à la citoyenneté mondiale en Belgique. Annoncer la Couleur/Kleur Bekennen, un programme de la Coopération belge au Développement, joue également un rôle important à cet égard. Le projet s’adresse spécifiquement au secteur de l’enseignement. Le rôle principal de ALC/KLB consiste à ancrer l’ECM dans les écoles, qui profitent notamment de l’élan donné par la réforme des acquis d’apprentissage, le pacte d’excellence, les cours de philosophie et de citoyenneté pour atteindre leurs objectifs.
L’étude de l’ACODEV (et d'ALC) est la première à s’intéresser à l’impact de l’ECM dans les écoles. Elle a été menée par un bureau indépendant dans plusieurs établissements scolaires en Wallonie et à Bruxelle

Éducation à la citoyenneté mondiale ?

L’éducation à la citoyenneté mondiale a pour objectif de contribuer à un monde plus juste et plus solidaire à travers différentes approches. On distingue, par exemple, la sensibilisation des citoyens aux défis mondiaux et la sensibilisation à l’interdépendance entre Nord et Sud. L’engagement des citoyens, personnel et collectif, en faveur d’un modèle de développement durable ou équitable constitue un autre aspect important de l’ECM. Enfin, ces cours entendent mobiliser les citoyens pour des choix politiques plus justes et plus solidaires aux niveaux local, national et international.
La Belgique compte parmi les pays européens de premier plan dans le domaine de l’ECM. Selon Mara Coppens, chef du service Éducation au développement aux Affaires étrangères, l’ECM joue un rôle capital dans la coopération au développement : « La Belgique ne peut pas être un acteur légitime de développement durable à l’étranger si elle ne prend pas elle-même à cœur ses propres responsabilités en termes de développement durable. » 
On distingue, par exemple, la sensibilisation des citoyens aux défis mondiaux et la sensibilisation à l’interdépendance entre Nord et Sud. L’engagement des citoyens, personnel et collectif, en faveur d’un modèle de développement durable ou équitable constitue un autre aspect important de l’ECM.

Scores élevés

L’étude récente montre que les élèves sensibilisés par l’ECM obtiennent de très bons résultats pour certaines compétences caractéristiques du domaine de la citoyenneté mondiale. Pensez par exemple à la volonté de s’informer sur l’actualité dans le monde ou d’avoir une vue d’ensemble des relations internationales. Le sentiment d’implication et l’adoption d’une vision positive non discriminatoire font partie des aptitudes importantes acquises grâce à l’ECM.
L’éducation à la citoyenneté mondiale exerce une influence positive sur les élèves, mais les écoles elles aussi bénéficient du succès de ce projet. Par exemple, la participation commune à des projets crée une plus grande cohésion entre les élèves et les enseignants. En outre, l’ECM, en misant sur la confiance et la motivation des enfants, réduit le nombre de décrochages scolaires. Sans oublier que, de manière générale, l’école jouit d’une meilleure réputation.
Les enseignants sont également très satisfaits de l’initiative de l’ECM. Ils accueillent favorablement les différentes activités organisées par les acteurs de ce milieu et sont particulièrement séduits par les activités extrascolaires. De plus, ils recourent avec enthousiasme aux outils pédagogiques, au matériel audiovisuel, etc.

Approche concrète

Les enseignants disposent de plusieurs angles d’approche pour intégrer la citoyenneté mondiale dans le programme. La durabilité, et en particulier la problématique du climat, sont maintenant des sujets brûlants. Les jeunes, confrontés à d’autres thèmes tels que l’économie mondiale, la diversité et la démocratie,  prennent conscience de l’injustice, de l’égalité des chances et de l’importance de la solidarité, entre autres. Les projets de bienfaisance, par exemple, stimulent souvent l’engagement des élèves. L’ECM ne peut toutefois pas se limiter au domaine caritatif. L’idée est de changer les mentalités, également sur le long terme.
Le monde est en changement perpétuel. Il importe que chacun reste critique et détermine lui-même son niveau d’engagement.
 Mara Coppens 

Une trop forte pression ?

Il reste cependant essentiel de ne pas faire peser une trop grande pression sur les épaules des jeunes ou même des enfants. Ils ne doivent pas être élevés pour devenir des citoyens idéaux, mais doivent surtout prendre conscience de l’importance de la solidarité internationale. Mais Mara Coppens insiste sur l’absence d’un modèle unique de citoyen mondial à suivre absolument : « Le monde est en changement perpétuel. Il importe que chacun reste critique et détermine lui-même son niveau d’engagement. »
Il ressort de cetteétude que l’ECM a globalement un effet positif sur les élèves, quel que soit le niveau des classes. C’est la première étude qui se focalise sur l’impact de l’ECM dans les écoles. S’il reste difficile de l’évaluer de manière précise, l’étude n’en est pas moins solide et constitue une base pour d’autres recherches.

Vous désirez en savoir plus sur l’éducation à la citoyenneté mondiale ? Lisez L’éducation à la citoyenneté mondiale : aller plus loin que la journée du gros pull

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