mai 22, 2020

Les Amazighs d'Europe demandent à l'Union Européenne d'assumer leurs responsabilités et de se préoccuper du drame libyen


A Leurs Excellences :
- Mme Ursula Von Der Leyen, Présidente de la Commission Européenne ;
- M. Charles Michel, Président du Conseil Européen ;
- M. David Sassoli, Président du Parlement Européen ;
- M. Josep BORRELL, Haut Représentant de l’Union Européenne pour les affaires étrangères et la politique de sécurité

Objet : insertion urgente, dans vos plans et programmes, la question de la résolution du chaos libyen 
Excellences,

Tel que vous le savez, les populations libyennes subissent le drame d’une guerre civile, fomentée par des états étrangers qui se livrent une guerre par procuration où le seul perdant est le peuple libyen. Cette guerre a des conséquences catastrophiques sur les pays méditerranéens de l’Union Européenne, par la recrudescence de l’émigration clandestine et la « mercantilisation » d’êtres humains.

Alors que l’Europe est empêtrée dans la lutte contre la propagation du coronavirus Covid-19 et ses conséquences sanitaires et économiques, certains pays profitent de cette tragédie humaine pour tenter d’avancer leurs positions sur l’échiquier international. En l’occurrence, la Turquie et les Emirats Arabes Unis, qui continuent de financer et d’armer les deux camps libyens en guerre, en défiant et en violant toutes les résolutions de l’ONU et des accords signées en France à la conférence internationale de l’Elysée en mai 2018, puis en Italie (Palerme) le 12 novembre 2018 et dernièrement en Allemagne (Berlin) le 19 janvier dernier.

Ainsi la Turquie ne s’est pas arrêtée d’envoyer des armements lourds et de transférer des milliers de mercenaires djihadistes syriens vers Tripoli, en menaçant maintenant d’intervenir directement dans le conflit. Selon certaines sources journalistiques, certains de ces mercenaires terroristes, envoyés en sol libyen, voyant leurs salaires réduits de moitié, essaient de s’infiltrer au sein des réseaux de l’émigration clandestine pour rejoindre l’Europe[1].

Derrière la Turquie se cache un autre Etat qui finance le terrorisme islamiste international, à savoir le Qatar qui tire les ficelles du gouvernement de Fayez Serraj, à travers un ex-membre d’Al Qaida[2]. Le gouvernement Serraj qui a eu le mérite de la reconnaissance onusienne, à la suite des accords de Skhirat, s‘est fait piéger par les milices armées tribales. De l’autre côté se dresse le camp de l’autoproclamé Général Khalifa Haftar qui se trouve sous l’influence directe des princes des Emirats qui financent toute sa logistique incluant le transfert des mercenaires russes dont le secrétaire général de l’ONU vient de révéler récemment l’existence.[3] Une guerre civile fratricide, par procuration, de deux camps qui ont malheureusement et profondément trahis les aspirations démocratiques du peuple libyen (Amazighs, Toubous et Arabophones…).

Devant cette tragédie, l’Union européenne devrait assumer ses responsabilités et se préoccuper davantage du drame libyen, dans son propre intérêt.
Or, l’ordre du jour des différentes réunions de Bruxelles et de Strasbourg, du Conseil de l’Union Européenne des Affaires extérieures, prévues ce mois de mai et pour les 7-11 et 15 du mois de juin, prochain montre la quasi absence de la question Libyenne, alors qu’elle devrait être d’une urgence totale, avant que cette situation ne se traduise par une déstabilisation totale de tous les pays d’Afrique du Nord, allant de l’Egypte jusqu’à la Mauritanie.

Il est urgent d’envoyer sur place une force internationale de maintien de la paix, sous l’égide de l’ONU, pour vérifier la réalité de l’application des accords de Berlin et faire pression pour obliger les Etats étrangers impliqués à retirer leurs aides militaires et leurs mercenaires respectifs. Cela permettrait de préparer le terrain pour une résolution politique à travers l’organisation d’élections législatives et présidentielles, après l’adoption d’une charte constitutionnelle.

Cette Constitution inclurait la reconnaissance des langues et identités libyennes, dont la langue amazighe comme langue nationale et officielle, ainsi qu’un régime politique de type fédéral avec la représentation aux plus hautes instances du pouvoir des trois importantes régions de la Libye (par exemple, si le président élu est d’origine de la région de la Tripolitaine, le chef de gouvernement et le président du parlement devront être des autres régions, de la Cyrénaïque et du l’Ouest-Sud (Nefussa-Fezzan).

Excellences,

Dans le processus de résolution de ce conflit, à la différence de tous les sommets antérieurs, il serait opportun, logique et judicieux d’impliquer activement, primo, les Amazighs, et secundo tous les pays frontaliers et notamment d’Afrique du Nord, à savoir l’Algérie, la Tunisie, L’Egypte, le Maroc et la Mauritanie. 

Si nous voulons éviter un nouveau drame de type « syrien » en Méditerranée, les pays de l’Union Européenne et les pays d’Afrique du Nord (qui sont appelés à reconstruire une nouvelle union régionale, alternative à la moribonde UMA) devraient s’impliquer d’avantage et plus que jamais à la pacification de la Libye et à sa reconstruction. 

Le temps est venu de la mise en place d’une nouvelle politique de coopération internationale entre les pays des deux rives de la Méditerranée. Autrement, le chaos libyen nous précipiterait dans plus de ruptures et nous acheminerait vers plus de fractures. 
En espérant avoir réveillé votre humanité, veuillez agréer, Excellences, nos salutations les plus distinguées.

Premières ONGs et associations signataires :

Ÿ Agraw Amadlan Amazigh (AMA), Bruxelles (Belgique) ;

Ÿ Association TAMETTUT des femmes amazighes pour la culture et le développement (Catalogne) ;

Ÿ Association TIFAWIN, Bruxelles (Belgique) ;

Ÿ Association EUROKASSITA de développement solidaire, Bruxelles (Belgique) ;

Ÿ Association TAMAZIGHT, Liège (Belgique) ;

Ÿ Survie Touarègue TEMOUST, Lyon (France) ;

Ÿ Association TIWIZI 59, Lille (France) ;

Ÿ Réseau citoyen des associations Franco-Berbères de l’Ile-de-France (France)

Ÿ Association TAMAYNUT-France, Paris (France)

Ÿ Agraw n RIF, Lille (France)

Ÿ Association socio-culturelle ARIF (Allemagne) ;

Ÿ Association ADRAR (Pays Bas) ;

Ÿ Fondation Méditerranéenne DAVID M. HART des Etudes Amazighs (Espagne) ;

Ÿ Association Culturelle IMAZIGHEN de Melilla (Espagne) ;



English:

To Her Excellency

Mrs. Ursula von der Leyen,

President of the European Commission,

Mr. Charles Michel, President of the European Council,

Mr. David Sassoli, President of the European Parliament,

Mr. Josep Borrell, High Representative of the European Union for Foreign Affairs and Security Policy.
Subject: Calls for the resolution of the Libyan conflict to be included in your post-covid-19 emergency plans and programs.

Excellencies,
Allow us to address this appeal to you in connection with the tragic situation faced by Libyan citizens who are suffering a civil war, fomented by foreign states that are waging a proxy war in which the only loser is the Libyan people. This war has catastrophic consequences on the Mediterranean countries of the European Union through the resurgence of clandestine emigration, “commoditization of human beings" ...
Indeed, as the international community, and more particularly the various countries of the European Union, are overwhelmed by the fight against the spread of the Covid-19 coronavirus and its health and economic consequences, some countries, which are neither African nor European, have cynically taken advantage of this human tragedy to try to advance their positions. We particularly refer to Turkey and the United Arab Emirates, which continue to finance and arm both camps, defying and violating all UN resolutions and agreements signed in France at the Elysée international conference on May 2018, then in Italy (Palermo) on 12 November 2018, and most recently in Germany (Berlin) on 19 January.

Thus Turkey has not only stopped sending heavy weapons, but also transferring thousands of Syrian jihadist mercenaries to Tripoli, now threatening to enter directly into this African conflict. Already, some of these terrorist mercenaries sent to Libyan soil, whose wages have been cut in half, according to some journalistic sources, are trying to infiltrate illegal emigration networks in order to reach Europe! (https://atalayar.com/content/las-falsas-promesas-de-erdogan-en-libia)

Let us not forget that behind Turkey there is another hiding state that finances international Islamist terrorism, namely Qatar, which is pulling the strings of the government of Fayez Serraj through a former member of Al Qaeda (www.algeriepatriotique.com/2018/11/08/renversement-de-kadhafi-belhadj-confirme-limplication-du-qatar/). A government that has had the merit of UN recognition following the Skhirat accords but which has been trapped by armed tribal militias. On the other side stands the camp of the self-proclaimed dictator General Khalifa Haftar who is under the direct influence of the princes of the Emirates who finance all his logistics including the transfer of Russian mercenaries whose existence was recently revealed by the Secretary General of the UN (https://www.bloomberg.com/news/articles/2020-05-14/western-mercenaries-went-to-libya-to-help-moscow-s-man-un-finds )!

A fratricidal civil war by proxy of two camps that have unfortunately and deeply betrayed the democratic aspirations of the Libyan people (Amazighs (Berbers), Toubous and Arabic-speakers...).

In the face of this tragedy, the European Union should shoulder its responsibilities and be more concerned with the Libyan drama, for its own benefit.

The agenda of the various meetings of the Council of the European Union for External Affairs scheduled to be held in Brussels and Strasbourg this month of May and from 7 to 11 and 15th of June, show the virtual absence of the Libyan question, although it should be of total urgency, before this situation results in a total destabilization of all the countries of North Africa, from Egypt to Mauritania!

It seems that there is an urgent necessary need to send an international force, under the aegis of the UN, to verify the reality of the application of the Berlin agreements, to put pressure on the foreign states involved to withdraw their military aid and their respective mercenaries. This would prepare the ground for a political resolution through the organization of legislative and presidential elections, after the adoption of a constitutional charter. This constitution would include the recognition of Libyan languages and identities, including the Amazigh language as a national and official language. A federal-type political regime with representation at the highest levels of power of the three important regions of Libya (e.g. if the elected president is from the Tripolitan region, the head of government and the president of the parliament should be from the other regions, Cyrenaica and the South-West (Nefussa-Fezzan).

Excellencies,

In the process of resolving this conflict, unlike all previous summits, it would be appropriate, logical and judicious to actively involve, firstly, the Amazigh people and, secondly, to involve all the border countries, particularly those in North Africa, namely Algeria, Tunisia, Egypt, Morocco and Mauritania.

Excellencies,

In the process of resolving this conflict, unlike all previous summits, it would be opportune, logical and judicious to actively involve the Amazighs (Berbers) first, and secondly to involve all the border countries, especially North African countries, namely Algeria, Tunisia, Egypt, Morocco and Mauritania.

In order to avoid a "new Syria" in the Mediterranean, we deeply believe that the countries of the European Union and the countries of North Africa (which are called upon to rebuild a new regional union as an alternative to the moribund Arab Magreb Union) should be more involved than ever in the pacification of Libya and its reconstruction.

This post-Covid-19 step is, in the end, an ideal step to accompany a new policy of international cooperation between the countries of the two shores of the Mediterranean. Otherwise, the Libyan chaos would precipitate us into more ruptures and lead us towards more fractures!

Yours sincerely

First NGOs and associations that have signed:

- Amazigh World Assembly (AMA), Brussels (Belgium)

- TAMETTUT Association of Amazigh Women for Culture and Development (Catalonia)

- TIFAWIN Association, Brussels (Belgium)

- EUROKASSITA Association for Solidarity Development, Brussels (Belgium)

- TAMAZIGHT Association, Liège (Belgium)

- TEMOUST Tuareg survival, Lyon (France)

- TIWIZI 59 Association, Lille (France)

- Citizen network of Franco-Berber associations of Ile-de-France (France)

- TAMAYNUT-France Association, Paris (France)

- Agraw n RIF, Lille (France)

- ARIF Socio-cultural Association (Germany)

- ADRAR Association (Netherlands)

- DAVID M. HART Mediterranean Foundation of Amazigh Studies (Spain)

- IMAZIGHEN Cultural Association of Melilla (Spain)

En castellano:

Excelentísimos,

Sra. Ursula von der Leyen,

Presidente de la Comisión Europea,

Sr. Charles Michel, presidente del Consejo Europeo,

Sr. David Sassoli, Presidente del Parlamento Europeo.

Sr. Josep Borrell, Alto Representante de la Unión Europea para Asuntos Exteriores y Política de Seguridad,

Asunto: inclusión urgente en sus planes y programas la resolución del caos libio.

Excelencias

Permítanos dirigiros esta petición sobre la trágica situación que se enfrentan los ciudadanos libios en una guerra civil fomentada por estados extranjeros, en la que el único perdedor es el pueblo libio. Esta guerra tiene consecuencias catastróficas en los países mediterráneos de la Unión Europea por el resurgimiento de la emigración clandestina, la "comercialización de seres humanos" ...

De hecho, el que la comunidad internacional y más particularmente los diferentes países de la Unión Europea, estén sumergidos en la lucha contra la propagación del coronavirus Covid-19 y en sus consecuencias sanitarias y económicas, ciertos países, que no son ni africanos ni europeos, han aprovechado cínicamente esta tragedia humana para tratar de avanzar en sus posiciones. Nos referimos particularmente a Turquía y los Emiratos Árabes Unidos, que continúan financiando y armando los dos bandos, desafiando y violando todas las resoluciones y acuerdos de la ONU firmados en Francia en la conferencia internacional de Elysée en mayo de 2018, luego en Italia (Palermo) el 12 de noviembre de 2018 y recientemente en Alemania (Berlín) el pasado 19 de enero.

Así, Turquía no solo dejó de enviar armamento pesado, sino que también transfirió miles de mercenarios yihadistas sirios a Trípoli, que ahora amenaza con entrar directamente en este conflicto africano. ¡Ya, según ciertas fuentes periodísticas, algunos de estos mercenarios terroristas enviados a suelo libio, que han visto reducir sus salarios a la mitad, están tratando de infiltrarse en las redes de emigración clandestina para llegar a Europa! (https://atalayar.com/content/las-falsas-promesas-de-erdogan-en-libia).

Sin olvidar que detrás de Turquía se esconde otro estado que financia el terrorismo islamista internacional, a saber, Qatar, que está manejando los hilos del gobierno de Fayez Serraj a través de un ex miembro de Al Qaida (www.algeriepatriotique.com/2018/11/08/renversement-de-kadhafi-belhadj-confirme-limplication-du-qatar/). Un gobierno que tuvo el mérito del reconocimiento de la ONU tras los Acuerdos de la ciudad marroquí de Skhirat pero que fue debilitado por las milicias tribales armadas. En el otro bando se encuentra el campo del autoproclamado dictador general Khalifa Haftar, que está bajo la influencia directa de los príncipes de los Emiratos que financian toda su logística, incluida la transferencia de mercenarios rusos cuyo secretario general de la ONU acaba de revelar recientemente la existencia (https://www.bloomberg.com/news/articles/2020-05-14/western-mercenaries-went-to-libya-to-help-moscow-s-man-un-finds )!

Una guerra civil fratricida emprendida por poderes de estos dos bandos que, por desgracia y profundamente, han traicionado las aspiraciones democráticas del pueblo libio (Amazighs, Tubus y Arabofonos ...).

Ante esta tragedia, la Unión Europea debería asumir sus responsabilidades y preocuparse más por el drama libio, en su propio interés.

El orden del día de las diversas reuniones en Bruselas y Estrasburgo del Consejo de la Unión Europea para Asuntos Exteriores, planificadas para mayo y para los días 7 y 11 y 15 de junio, muestra la casi ausencia de la cuestión libia, ¡Cuándo debería ser una emergencia total, antes de que esta situación se desencadene en una desestabilización total de todos los países del norte de África, yendo de Egipto hasta Mauritania!

Parece necesario y urgente enviar una fuerza internacional, bajo los auspicios de las Naciones Unidas, para verificar la realidad de la aplicación de los acuerdos de Berlín, para ejercer presión con el fin de obligar a los estados extranjeros involucrados a retirar su ayuda militar y a sus respectivos mercenarios. Esto prepararía el terreno para una resolución política a través de la organización de elecciones legislativas y presidenciales, después de la adopción de una carta constitucional. Esta Constitución incluiría el reconocimiento de lenguas e identidades libias, incluyendo el idioma amazigh como idioma nacional y oficial. Un régimen político de tipo federal con representación en las más altas esferas del poder de las tres importantes regiones de Libia (por ejemplo, si el presidente electo es de la región de Tripolitana, el jefe de gobierno y el presidente del parlamento debe ser de otras regiones, Cirenaica y Oeste-Sur (Nefussa-Fezzan)).

Excelencias

En el proceso de resolución de este conflicto, a diferencia de todas las cumbres anteriores, sería oportuno y lógico involucrar activamente a los Amazighs en primer lugar. Y en segundo lugar involucrar a todos los países fronterizos, especialmente del norte de África, en a saber: Argelia, Túnez, Egipto, Marruecos y Mauritania.

Si queremos evitar una "nueva Siria" en el Mediterráneo, creemos que los países de la Unión Europea y los países del norte de África (llamados a reconstruir una nueva unión regional, alternativa a la moribunda Unión del Magreb Árabe) deberían involucrarse aún más, y más que nunca, en la pacificación de Libia y su reconstrucción.

Esta etapa del después de Covid-19, al final, podría ser una etapa ideal para emprender una nueva política de cooperación internacional entre los países de las dos orillas del Mediterráneo. ¡De lo contrario, el caos libio nos precipitaría a más rupturas y nos llevaría a más fracturas!

Con la esperanza de haber despertado su humanidad, acepten, Excelencias, nuestros saludos cordiales.

Primeras ONGs y asociaciones firmantes:

- Asamblea Mundial Amazighe (AMA), Brúcelas (Bélgica)

- Asociación TAMETTUT de las mujeres amazighes por la cultura y el desarrollo (Catalunya)

- Asociación TIFAWIN, Brúcelas (Bélgica)

- Asociación EUROKASSITA de desarrollo solidario, Brúcelas (Bélgica)

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