septembre 21, 2015

l'express François Hollande s'envole au Maroc pour une "visite de travail et d'amitié"

Le président François Hollande lors d'une visite à l'université Saclay Paris-Sud le 17 septembre 2015 à Orsay
le chef de l'Etat entame ce samedi après-midi une visite de deux jours au Maroc pour retisser des liens avec un régime contrarié par plusieurs affaires sensibles.

Deux jours ne seront pas de trop pour réchauffer les liens entre la France et le Maroc. François Hollande entame ce samedi une délicate visite sur fond de polémique autour du patron du contre-espionnage marocain, visé par des plaintes en France pour torture. 

Le président rencontrera le roi marocain Mohamed VI ainsi que le Premier ministre marocain, l'islamiste Abdelilah Benkirane. il sera accompagné de cinq ministres et d'une délégation étoffée de chefs d'entreprises. L'écrivain Tahar ben Jelloun et l'acteur Jamel Debbouze, tous deux marocains, seront également du voyage. 



Alors que ce déplacement a été qualifié par Paris de "visite de travail et d'amitié", des associations de défense des droits de l'Homme se sont inquiétées jeudi qu'il puisse être l'occasion de décorer de la Légion d'honneur le chef de la Direction générale de la surveillance du territoire (DGST), Abdellatif Hammouchi. 

L'entourage du président a formellement démenti cette remise de décoration lors de la visite mais pas son principe. 


En février, le ministre de l'Intérieur Bernard Cazeneuve avait annoncé que Paris décorerait prochainement des insignes d'officier de la Légion d'honneur Abdellatif Hammouchi, pour son rôle dans la lutte contre le terrorisme. 

Rabat avait suspendu tous les accords de coopération judiciaire avec Paris de février 2014 à janvier 2015, après la convocation d'Abdellatif Hammouchi par un juge d'instruction à Paris enquêtant sur plusieurs plaintes pour torture d'associations.
"On est plus dans la réconciliation"

Une série d'impairs diplomatiques avaient envenimé la crise, avant que François Hollande ne mette fin à la brouille en recevant Mohammed VI à l'Elysée en février, après la signature d'un nouvel accord judiciaire avec le Maroc.

A Paris, on considère que "la page est tournée" sur cette affaire. "Depuis plusieurs mois, on n'est plus dans la réconciliation, on est plutôt dans la reprise d'une relation très dense", assure un diplomate français. 

Le chef de l'Etat entend renforcer les liens économiques entre les deux pays, alors que la France s'est fait ravir par l'Espagne la place de premier partenaire commercial du Maroc. Mais Paris reste le premier partenaire économique de Rabat grâce à l'importance de ses investissements, "une douzaine de milliards d'euros en stock", souligne Paris. 
Lutte contre le djihadisme au programme

François Hollande inaugurera ainsi avec le souverain marocain le centre de maintenance des rames de la ligne à grande vitesse Tanger-Casablanca dont l'entrée en service est prévue en 2017-2018. La première rame du TGV marocain a été livrée par le groupe français Alstom en juin. 

Il doit aussi se rendre sur le port de Tanger, deuxième port du Maroc et important hub entre l'Europe et l'Afrique. 

La lutte contre le djihadisme sera enfin au programme, alors que le gouvernement marocain a récemment durci les lois contre toute personne impliquée dans des activités liées à des "groupes terroristes". François Hollande et Mohammed VI aborderont à ce sujet les possibilités de coopération "pour prévenir la radicalisation", et assisteront à la signature d'un accord sur la 
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