novembre 15, 2020

FONDATEUR DE LA HARAKA, MAHJOUBI AHERDAN N’EST PLUS

 

Mahjoubi Aherdan, co-fondateur du Mouvement populaire (MP), n’est plus. Il est décédé ce dimanche 15 novembre 2020, dans une clinique privée à Rabat.

Une autre grande figure politique du pays, et témoin privilégié de l’histoire contemporaine du royaume, nous a quittés. Mahjoubi Aherdan, apprend Le360 auprès de ses proches, s’est éteint ce dimanche à 7 heures du matin dans une clinique de Rabat.

 

Plus que centenaire, le chef de file historique des Harakis, était cloué sur un fauteuil roulant depuis plusieurs années, suite à une grave chute qui avait sérieusement endommagé son fémur. Il avait aussi été très affecté, par la suite, par la perte de son épouse, et compagne depuis des décennies, Mireille de Gasquet.


Militaire de formation et de carrière, lauréat de l’Académie militaire de Meknès, Mahjoubi Aherdan s'était engagé dans l’armée française lors du Protectorat et avait participé à plusieurs de ses campagnes militaires. 

 

En pleine Seconde guerre mondiale, alors qu’il se trouvait en Italie, il avait décidé de quitter l'armée française, après des propos déplacés tenus par l'un de ses supérieurs hiérarchiques, prétextant une maladie pour justifier ce brusque départ. Il demandera sa libération de ses obligations de soldat dans les rangs de cette armée quelques années plus tard. 

 

De retour au Maroc, il avait remis son arme à feu Mohammed V, avec lequel il entretenait des relations privilégiées. Ce sont ces relations qui lui auront de nouveau valu la colère des autorités du Protectorat.

 

Nommé caïd à Oulmès, sa ville natale, il avait protesté contre l’exil imposé à feu Mohammed V en 1953, et fut mis à l’écart.

 

En 1958, Mahjoubi Aherdan co-fonde le Mouvement populaire avec Abdelkrim Khatib et Lahcen Lyoussi, et signe ainsi le vrai début du multipartisme au Maroc. Ce serviteur de l'Etat a assumé plusieurs hautes fonctions et responsabilités ministérielles.

 

Selon ses proches, Mahjoubi Aherdan sera inhumé demain, lundi 16 novembre, à Oulmès.

Par Mohammed Boudarham

Aucun commentaire: