cérémonie de restitution au Maroc d’une collection de près de 25.000 pièces archéologiques

 

 Une cérémonie de restitution au Maroc d’une collection de près de 25.000 pièces archéologiques saisies par les douanes françaises entre 2005 et 2006, a eu lieu ce matin au Ministère de la Culture, en présence de l’Ambassadrice Mme Hélène Le Gal,  du Ministre de la Culture, de la Jeunesse et des Sports, M. Othmane El Ferdaous, de la Directrice générale de l’Institut français du Maroc, du directeur de l’Institut Jacques Berque et de représentants des douanes française et marocaine.

Il s’agit d’un trésor composé de fossiles paléontologiques et archéologiques, trilobites, dents, crânes et mâchoires d’animaux, pointes de flèches et outils taillés et gravures rupestres provenant de sites pré-sahariens et de l’Anti-Atlas, qui datent de – 500.000 millions d’années et de l’époque du paléolithique et du néolithique.

Cette restitution remarquable témoigne d’abord d’une volonté conjointe des autorités françaises et marocaines de lutter contre le trafic illicite de biens culturels, ce fléau qui prive les peuples d’un patrimoine auquel tous devraient avoir accès.

L’Ambassadrice Hélène Le Gal: « Ces milliers de vestiges des temps les plus reculés regagnent aujourd’hui enfin leur territoire, conformément aux engagements pris par la France et le Maroc dans le cadre de la Convention de Genève de l’UNECO de 1970, mais aussi à la politique souhaitée par le Président Emmanuel Macron qui  a réaffirmé le la volonté de la France d’engager un processus de restitution des œuvres africaines exposées dans des musées français ».

 

A travers la commission des fouilles du Ministère de l’Europe et des Affaires Etrangère, la France poursuit ainsi son soutien direct à trois missions archéologiques au Maroc, à Sijilmasa, Rirha et Casablanca, construisant ainsi nos connaissances de la Préhistoire, de l’Antiquité et du Moyen Âge du Maghreb. 

 

La France demeure à la disposition de ses partenaires marocains pour renforcer la coopération opérationnelle entre nos deux pays, ce qui pourrait s’incarner dans la conclusion d’ici la fin de l’année d’un accord dans ce domaine.

A travers le Centre Jacques Berque,  c’est un programme de recherche et de valorisation du patrimoine médiéval du Pré-Sahara qui est également mis en œuvre, permettant de mieux saisir l’importance historique du sud marocain.