février 11, 2021

Enseigner Tamazight en chine


Tilelli Bellal, une jeune enseignante de la langue amazighe, originaire de la commune d’Aghbalou, à l’extrême nord-est de la wilaya de Bouira, enseigne aussi tamazight aux étudiants chinois. Tout a commencé suite à une annonce mise en ligne sur le réseau social Facebook, émanant du département des langues franco-germaniques de l’université de Hubei en Chine, prononcé Khi-bé. Il s’agissait d’un avis de recrutement d’enseignants de tamazight.
«Beaucoup de mes collègues n’ont pas pris au sérieux ladite annonce. J’ai quand même tenté ma chance en envoyant mon CV et une lettre de motivation. En un court laps de temps, j’ai reçu une réponse favorable. Qui ne tente rien n’a rien !», dira-t-elle et d’ajouter que son expérience dans l’enseignement et sa maîtrise de la langue française ont été des atouts qui lui ont beaucoup servi lors du processus de recrutement.
«J’ai réalisé une vidéo dans laquelle j’ai démontré mes compétences linguistiques et ma méthode d’enseignement. C’est à ce moment que j’ai eu l’avis favorable». Le 2 novembre, l’enseignante commence alors le télétravail.
A sa charge, quelque 120 étudiants chinois de première année. Malgré les débuts plus ou moins difficiles, notamment à cause du décalage horaire, elle a fini par s’y habituer. «Le module de tamazight est devenu obligatoire depuis plus de deux ans à l’université de Hubei. Il faut savoir que les Chinois donnent beaucoup d’importance à l’apprentissage de toutes les langues. Il faut savoir que durant les deux précédentes années, deux enseignantes algériennes ont assuré le module tamazight à l’université de Hubei».

 
Après quelques mois de télétravail, Tilelli s’est faite une idée du niveau de ses étudiants. Elle a été même surprise. «En ce qui concerne le volet pratique, il n’y a rien à dire là-dessus. Quel que soit l’exercice que je leur donne, ils le réalisent aisément. Le seul problème qu’ils rencontrent c’est au niveau de la prononciation. Ce qui est tout à fait na

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